Ville de Bamenda, chef-lieu de la Région du Nord-Ouest
Les mouvements d’humeur qui ont secoué ces derniers jours la ville de Bamenda dans la Région du Sud-Ouest risquent selon des observateurs de plonger les élèves de la zone anglophone dans le spectre d’une année blanche. Car ces derniers qui sont en congés depuis le 23 décembre 2016 et ce jusqu’au 9 janvier 2017, n’ont pas reçu de bulletins de note. Alors que comparé aux autres Régions du Cameroun, c’est sur la base de ce document qu’écoliers et élèves du secondaire discutent avec leurs parents des performances réalisées au cours du premier trimestre qui est en même temps le plus long de l’année scolaire.
Le quotidien Le Jour édition du 23 décembre 2016 qui relaie aussi cette information, rapporte l’inquiétude des parents d’élèves. On sait que les classes ont cessé à Bamenda depuis un mois du fait des grèves observées. Le journal écrit que «d’abord confinés à une semi-clandestinité, des établissements missionnaires avaient continué à s’occuper des internes, jusqu’à ce que la situation se radicalise». Rencontré par le quotidien, un parent d’élève qui en avait marre avait déclaré «il faut que le gouvernement fasse quelque chose pour que la grève cesse. Nous sommes fatigués de garder les enfants à la maison».
Craignant qu’avec cette situation là on n’aboutisse à une année blanche ce qui pénaliserait les élèves, le comité exécutif national du Social Democratic Front (SDF) au cours de sa dernière session, «avait exigé du gouvernement des mesures appropriées pour désamorcer la crise au plus tard le 9 janvier 2017». Il faut dire que les enseignants anglophones demandent au Gouvernement d’enlever des zones d’expression anglaise, des enseignants francophones qui y dispenseraient des cours sous prétexte que ces derniers ne s’exprimeraient pas bien en anglais.
Au sortir de la négociation manquée avec Paul Goghomu Mingo, le directeur de cabinet du Premier Ministre, Wilfred Tassang, le secrétaire exécutif national de la Cameroon Teachers’ Trade Union avait confirmé la suite du débrayage. «La grève continue, le gouvernement veut jouer avec nous». Il expliquera alors que «s’il y a compromis entre le gouvernement et les enseignants, des cours de rattrapage seront organisés pour vite rattraper le décalage». Aujourd’hui on se demande si les mesures qui sont en train d’être mises en place par le Ministre de Enseignements Secondaires viendront arranger les choses.
