Difficile d’accéder dans les services publics et entreprises privées à Bamenda.
Depuis la multiplication des attentats aux bombes artisanales, la capitale régionale du Nord-Ouest fait face à un renforcement de sécurité sans précédent.
Selon des sources, les entrées et sorties incontrôlées dans les services publics sont désormais révolues. Il faut montrer patte blanche pour franchir les portes d’un service.
D’après un vigile en poste à la délégation régionale des Enseignements secondaires du Nord-Ouest, tous les visiteurs qui entrent dans les services se font identifier avec leurs badges dont le port est désormais obligatoire. Leurs identités sont ensuite portées dans les registres.
C’est le seul moyen, apprend-on, d’accéder à l’intérieur des bâtiments. De là à croire que ces mesures n’existaient pas avant ? Si. Répond ce vigile qui reconnaît tout de même qu’une baisse de garde avait été constatée peu avant le début des attentats. Visiblement, les attentats ont suscité une vigilance et un renforcement de sécurité auprès des édifices publics. A Up station par exemple, les portails de la quasi-totalité de ses bâtiments restent désormais fermés et l’usager doit passer au scanner avant d’y avoir accès.
Même si ces nouvelles mesures bousculent les habitudes, elles sont, apprend-on, appréciées par des usagers qui se sentent en sécurité. Car, le spectre des attentats plane désormais dans tous les esprits. Les véhicules ne sont pas en reste. Ils sont fouillés de fond en comble pour éviter des surprises désagréables.
D’après les autorités locales, ces nouvelles mesures sécuritaires vont continuer jusqu’à nouvel ordre pour déjouer tout acte malsain. Elles ont été adoptées à la suite de trois attentats aux bombes artisanales, dont le plus dangereux a grièvement blessé trois policiers le 21 septembre dernier.