Un enseignant dans une salle de classe
De nombreux chefs d’établissements d’enseignement secondaire sont aux abois dans la Région de l’Adamaoua. Et pour cause, depuis le début de la rentrée scolaire 2016-2017, quelques 28 enseignants n’ont pas encore rejoint leurs postes, indique le bihebdomadaire L’œil du Sahel du lundi 24 octobre 2016.
Selon le journal, parmi les enseignants concernés, il y en a qui ont tout bonnement abandonné leurs postes. Au lycée technique de Banyo par exemple, le fichier des enseignants ayant abandonné leur poste révèle qu’ils sont 11 à être en situation irrégulière. Le document ajoute également que la majorité des enseignants mit en cause «n’a jamais pris service».
Même son de cloche au lycée classique de Ngaoundal où ils sont 13 enseignants à n’avoir pas pris service depuis le début de la rentrée scolaire de l’année en cours. Par ailleurs, il est important de souligner que parmi eux, on retrouve en même temps le personnel administratif, parmi lesquels Sorelle Linda Kegne, surveillant général dans ce lycée, absente de son lieu de service depuis février 2015.
Interrogés au sujet de cette absence, certains collègues rapportent que «le surveillant général a été accusé de sorcellerie par le proviseur. Ce dernier lui a notifié par écrit de déserter les lieux. Elle nous a confié qu’elle attend que le proviseur la notifie de nouveau pour qu’elle reprenne fonction», peut-on lire dans le journal.
Au lycée bilingue d’Allat, quatre professeurs de lycée de l’enseignement général sont en position irrégulière. D’après le journal, le document révèle également que les déserteurs sont les enseignants d’anglais, éducation physique et sportive, français, anglais, arabe, mathématiques, physique chimie et philosophie.
Toute chose qui va pousser les responsables des établissements scolaires concernés à proposer que les salaires des absents à leur poste soient suspendus.
