L’absence de consigne nouvelle valant statu quo, les chrétiens catholiques du Cameroun devraient donc s’en tenir à la version de 1965, toujours en vigueur dans la plupart des pays d’expression française.
Selon une source proche de l’archevêché de Douala, la question a été régulièrement débattue avec Monseigneur Samuel KLEDA, le président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun.
La conclusion constante est que rien ne change pour l’instant. La date du 03 décembre n’est ni butoire, ni une consigne romaine. Cela laisse donc supposer que l’épiscopat camerounais prendra le temps d’organiser l’entrée en vigueur de la réforme.
Par l’effet média, beaucoup de chrétiens dans leur quotidien, s’alignent déjà sur la nouvelle formule qui est d’ailleurs plus en harmonie avec ce qui se dit depuis toujours en langues nationales. Le silence de l’épiscopat camerounais est donc de nature à entretenir ce réflexe.
On pourrait ainsi se retrouver avec plusieurs versions pendant les célébrations communautaires. Sans doute qu’un communiqué de l’autorité ecclésiastique aurait donné une ligne de rigueur.
Dès ce dimanche, 03 novembre, les chrétiens de côte d’Ivoire et de France réciterons le « Notre Père » réformé. Notamment la sixième demande de cette prière, la seule que Jésus a lui-même enseignée à ses disciples, selon les évangélistes.
À la place du « ne nous soumets pas à la tentation », ils diront désormais « ne nous laisse pas entrer en tentation ». L’annonce avait été faite en mars dernier par la Conférence des Évêques de France, suivie le 05 octobre par celle de côte d’Ivoire.
Depuis le début de l’année, la réforme serait déjà en vigueur au Congo Brazzaville. Elle fait partie de la nouvelle traduction de la Bible liturgique validée par le Vatican en 2013.