Bamenda: vers un état d’urgence, les populations paniquent

Bamenda Ville Trophée Trois policiers ont été sont entre la vie et la mort à dans un centre hospitalier à Yaoundé

Fri, 22 Sep 2017 Source: cameroon-info.net

Après avoir ordonné la prise des dispositions PARTICULIERES pour renforcer la sécurité à Bamenda à la suite de l’attentat à la bombe survenue hier jeudi 21 septembre 2017, Paul Biya, le chef de l’Etat envisage de décréter un état d’urgence dans la ville chef-lieu de la Région du Nord-Ouest.

Trois policiers dont les noms sont gardés secrets, sont entre la vie et la mort dans un centre hospitalier de référence à Yaoundé. Les trois hommes en tenue ont été grièvement blessés dans la matinée d’hier jeudi 21 septembre 2017 par l’explosion d’une bombe artisanale au lieu-dit « Hospital round about », une place très fréquentée au cœur de la ville chef-lieu de la Région du Nord-Ouest.

Des témoins racontent que les trois policiers blessés s’étaient abrités sous un arbre après une patrouille dans la ville. Justement, depuis le déclenchement de la crise anglophone, c’est sous cet arbre que des hommes en tenue vont souvent reprendre des forces. Une indication qui fait croire que les poseurs de bombes encore non identifiés, n’ont pas choisi leur cible au hasard.

De toutes les façons, la détonation entendue ce matin à Bamenda, s’inscrit dans une liste qui s’allonge malheureusement au fil des semaines de manière inquiétante.

Le samedi 16 septembre dernier, deux bombes artisanales avaient explosées respectivement dans un taxi et dans un coin non loin du lieu-dit « Hospital round about ».

Le lendemain, deux autres engins explosifs toujours de fabrication locale avaient été découvertes dans l’enceinte du Palais des congrès de Bamenda peu de temps avant la célébration d’une messe.

Cette énumération est loin d’être exhaustive. Notons en bref que, dans la seule ville de Bamenda, une dizaine de bombes ont éclaté et au moins six autres ont été neutralisées.

Fort heureusement que jusqu’ ici aucune perte en vie humaine n’est enregistrée. Cependant, Bamenda est plongée dans la peur.

Peur de ces attentats ratés qui laissent l’impression qu’on côtoie désormais la mort après presque une année de crise sociale qui perdure d’ailleurs tout en menaçant sérieusement la stabilité de la partie anglophone du pays.

Selon une source bien introduite au palais de l’Unité, Paul Biya, le chef de l’Etat envisage de décréter un état d’urgence dans la Région du Nord-Ouest où des cas d’atteinte grave à l’ordre public et de troubles graves sont monnaie courante.

Et Issa Tchiroma, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement a d’ailleurs annoncé la couleur hier en indiquant que l’escalade des tensions à Bamenda contraint les pouvoirs publics à prendre « des mesures appropriées qu’appelle la gravité de la situation ».

Source: cameroon-info.net