Une crise interne ronge cette communauté depuis plusieurs mois. Les fidèles de l’Eglise presbytérienne du Cameroun (Epc) d’Ebolowa (région du Sud du Cameroun) témoignent leur foi hors des chapelles depuis mars 2018. Les temples du consistoire du Ntem sont scellés. De ce fait, les cultes et autres activités se tiennent autour de ces chapelles, soit sous des hangars, soit carrément à l’air libre.
Un conflit interne justifie cette situation. « L’église centrale a pris la résolution de diviser notre consistoire en trois, sans se soucier de ce que disent les textes, ça veut dire commencer à la base. La décision est seulement tombée de l’assemblée générale, ce qui est anticonstitutionnel. Nous sommes donc, depuis ce temps-là, en mésintelligence avec l’église centrale», affirme Chapelain Mimbe, modérateur du consistoire de l’Epc de la vallée du Ntem cité par le quotidien Le Jour de ce mardi 19 juin 2018.
LIRE AUSSI: Fête du Ramadan: le conflit anglophone au cœur des prières
Cette crise ne date pas d’aujourd’hui. En 2016, le pasteur Zé Angon, modérateur de la paroisse d’Elat, a porté plainte contre l’Epc pour ne pas s’aligner sur la décision de la 59ème assemblée de cette communauté religieuse. Ladite décision portait sur la division en trois, du consistoire du Ntem (Endam, Mvangan et Ntem).
A l’époque, pour calmer les tensions, des scellés avaient été posés sur le temple d’Elat, à la demande du préfet de la Mvila, puis levés par le gouverneur de la région du Sud, Félix Nguélé Nguélé.
Une sortie de crise n’ayant pas été trouvée depuis lors, les nouveaux consistoires créés par la 59ème assemblée générale de l’Epc ont demandé que leurs temples soient scellés en attendant l’issue des procédures judiciaires en cours.