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Eglise Catholique: Paroisses, au nom du saint patron

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Fri, 7 Aug 2015 Source: Mutations

Entre la paroisse saint Charles Lwanga de Nkolndongo, ou encore la paroisse Saint Vincent Palotti de Nlongkak, à Yaoundé en passant par la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, il n’est aucune église catholique qui ne soit consacrée à un Saint ou une Sainte.

Une mouvance qui, sans être fantaisiste, répond à des préceptes clés de cette religion. « Les paroisses sont des institutions au sein de l’Eglise catholique.

De la même manière qu’un chrétien porte le nom d’un saint, c’est de cette manière que l’église aussi devrait être consacrée à un saint », soutient l’Abbé Félix Désiré Amougou, responsable de la communication de l’archidiocèse de Yaoundé.

En baptisant une paroisse par un nom de saint, l’Eglise catholique essaye de résoudre un problème : celui de la conduite des chrétiens. Avec un saint pour modèle, les fidèles de telle ou telle paroisse peuvent s’inspirer de la vie de ce « modèle de piété » pour vivre leur foi chrétienne, apprend-on. Toutefois, comment s’opère le choix d’un nom de baptême pour une paroisse ?

Proposer le nom de baptême d’une paroisse dépend soit de la dévotion de celui qui offre le bâtiment, lequel peut être laïc, soit d’un prêtre à qui incombe la construction de la chapelle.

A la paroisse Jésus le Bon pasteur d’Oyom-Abang à Yaoundé, par exemple, il est difficile pour la communauté des Xavériens présente au sein de cette paroisse de s’exprimer avec exactitude sur l’origine du nom de baptême de cette paroisse. « Depuis 1984 qui est l’époque des missionnaires, cette chapelle s’appelle Jésus le Bon pasteur.

Ce nom a été donné en fonction de la dévotion de celui qui a contribué à sa construction», explique le père Angel De la Victoria, vicaire de la paroisse Jésus le Bon Pasteur d’Oyom-Abang.

D’autre part, l’Abbé Félix Désiré Amougou, responsable de la communication de l’archidiocèse de Yaoundé soutient que, le nom de baptême répond aux exigences sociologiques d’une communauté. Ce qui est le cas de la paroisse Saint André d’Elig-Effa. « André Mbango fut le premier chrétien noir à se faire baptiser au Cameroun. Et la cérémonie a eu lieu dans la ville de Douala.

Etant donné que les fidèles d’Elig-Effa ont une influence sociologique Sawa, la paroisse a donc été baptisée Saint André », illustre le communicateur de l’archidiocèse de Yaoundé.

Relique

Après proposition des noms de baptême des paroisses, il incombe à l’évêque de valider ou non la consécration d’une paroisse. « L’évêque est le curé par excellence de toutes les paroisses de son archidiocèse. C’est à lui que revient la décision finale », avise le frère Paul Adamou de la paroisse Saint Marc de Biyem-Assi, à Yaoundé.

Ces deux raisons d’attribution d’un nom à une paroisse viennent éliminer la thèse populaire qui associait le choix d’un nom de saint à une éventuelle présence de la relique (objet ayant appartenu à un saint de l’Eglise catholique, ndlr) de ce dernier au sein de l’autel de l’église dont il porte le nom. « La relique n’est qu’un symbolique.

Elle ne conditionne pas le nom du saint que porte une église. Lors de la consécration d’une chapelle, l’évêque peut décider d’apposer la relique du saint patron, ou celle d’un autre saint dans le cas échéant» explique le père Angel De La Victoria.

Cette exigence que s’impose l’église catholique va d’une manière ou d’une autre influencer les comportements des chrétiens au sein de paroisse. La fête paroissiale qui est celle du saint patron devient par exemple ponctuelle dans les calendriers liturgiques.

Une fête qui, selon le père Angel, est importante dans la mesure où elle participe à l’unité des chrétiens au sein de la paroisse.

Source: Mutations