La fête de Ramadan sous le signe de la paix

L’esplanade de la gare de Bessengue a accueilli mercredi des fidèles musulmans et le gouverneur du Littoral.

Paix, solidarité, amour et partage sont les mots clés du prêche de l’imam Aboubakar Njounoliyimou, donné mercredi 6 juillet 2016 à l’esplanade de la gare voyageurs de Bessengue, à l’occasion de la célébration de la fête du Ramadan cette année. Après un mois de privations, d’intenses prières et de dévotions pour le pardon des péchés, les fidèles musulmans se sont retrouvés dans cet espace pour dire merci à Allah, le Très-haut, pour la paix et la solidarité qui règnent au Cameroun.

Pendant une vingtaine de minutes, le prédicateur a indiqué que l’islam est une religion de l’humanité tout entière, qui n’a pas besoin de s’encombrer des termes comme la race ou la tribu.

En outre, la religion islamique affirme que nous sommes tous des frères, fils d’Adam. Dans les Saintes écritures, poursuit l’imam, Allah dit qu’Il a honoré les fils d’Adam, il n’a pas parlé d’Aboubacar, de Jean ou de Mathieu, mais de tout le monde, « parce que nous sommes issus d’Adam ». C’est pourquoi, selon l’imam, nous devons prôner au quotidien les valeurs de paix. L’imam Aboubakar a également rappelé que les 10 derniers jours sacrés du mois de jeûne, les fidèles étaient plus nombreux à la mosquée le soir après le diner. Cela prouve que les gens commencent à comprendre pourquoi ils jeûnent, quels sont les bienfaits de ce mois de privation. Ils se sont aussi adonnés à la louange et l’adoration de Dieu.

Le gouverneur de la région du Littoral, qui était présent hier matin à Bessengue pour assister à la prière et s’assurer que tout se passe bien, a affirmé, pour lever d’éventuelles équivoques, qu’il est le gouverneur de toute la région du Littoral, et non d’une partie. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a d’ailleurs remercié le prédicateur pour l’orientation donnée à son prêche.

Par ailleurs, la communauté musulmane de Bessengue s’est félicitée de la mobilisation des uns et des autres derrière le chef de l’Etat dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. Le gouverneur a, à cette occasion, demandé à chacun de redoubler de vigilance pour faire face à ceux qui veulent perturber la tranquillité du Cameroun. Relevons que hier, tous les lieux de prière à travers la capitale économique ont été sécurisés à l’occasion de cet événement festif, autant par les éléments de la gendarmerie que par ceux de la police.