Mina : 104 pèlerins camerounais décédés – Minatd

Mecque Accident Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Fri, 23 Oct 2015 Source: Le Jour

La salle du palais des sports de Yaoundé était presqu’à moitié pleine hier 20 octobre. Musulmans, catholiques, protestants et autres sont venus en masse prier en la mémoire des personnes mortes au cours du dernier pèlerinage en Arabie Saoudite, et aussi en solidarité aux familles éplorées.

D’après René Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), depuis le drame de Mina, « nous sommes globalement à 104 décès ».

« Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, nous pensons que c’est véritablement les chiffres les plus fiables que nous avons, en attendant de savoir si d’autres indications nous seront données », déclare le Minatd. Il informe que les blessés sont pris en charge par les autorités saoudiennes et par des médecins camerounais dépêchés sur les lieux.

Pendant plus de 3h hier, le public a été entretenu par des dignitaires religieux qui, à travers des prières, des prédications et des louanges ont confié l’âme des morts de Mina au Seigneur et imploré celui-ci de consoler les familles des victimes. « Cette tragédie a été vécue comme un drame malheureux, mais aussi comme un sacrifice.

Le sacrifice des pèlerins décédés en priant Dieu et en confessant leur foi en Dieu dans ce lieu saint, contre l’ennemi commun satan (…) Ceux qui meurent en la foi, leur foi sera à la fois grande devant Dieu et devant les hommes. Ils sont morts en héros de la foi. Ils n’ont pas tué quelqu’un pour aller au paradis.

Ils n’ont pas été tués non plus pour quelques raisons que ce soit. Leur mort accidentelle est survenue alors qu’ils rendaient honneur à Dieu. Leurs noms sont inscrits dans le livre de la vie éternelle et leur sang versé leur obtiendra la miséricorde de Dieu », déclare Monseigneur Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé.

Selon l’Imam Ali Nji Mefire Sine, aucun être humain ne peut échapper à la mort. Où que l’on soit, quoi que l’on fasse, l’on est appelé un jour ou l’autre à perdre la vie. « Où que vous soyez, la mort vous atteindra. Quand votre heure vient, nul ne peut le retarder ou l’avancer. Dieu donne la vie à qui il veut et l’arrache quand il veut », explique l’Imam.

Pour être sûr d’aller au paradis, le révérant pasteur Jean René Awounou, de l’Eglise presbytérienne du Cameroun demande de se retourner vers le Seigneur afin que celui-ci nous guide sur le bon chemin. « Le malheur peut arriver à l’improviste. Lorsque nos frères partaient, personne ne pouvait imaginer qu’ils ne devaient pas revenir. Mais c’est malheureusement le cas. Chacun doit savoir que ses jours sont comptés. Et par conséquent, craindre Dieu et vivre selon ça volonté », conseille le pasteur.

Source: Le Jour