Le milieu de terrain international camerounais a été invité par les dirigeants de Karlsruhe SC, club troisième du championnat de deuxième division d’Allemagne (Bundesliga 2) à l’issue de cette saison.
Joseph Yanki y va pour passer des tests, en vue d’intégrer cette équipe de la forêt noire. Le départ du Lion espoir de 22 ans devrait avoir lieu dans les prochaines semaines.
C’est en effet un défi important pour le joueur, mais également une chance incroyable à saisir. Le premier objectif de Joseph Yanki est de ne pas se blesser avant ce rendez-vous, il pourrait manquait sa chance.
A Karlsruhe, le sociétaire de Coton Sport de Garoua entend alors réussir ces tests. Il est convaincu qu’il a le talent et les qualités pour. « Le talent que j’ai dit-il, c’est Dieu qui me l’a donné. Et je lui dirai toujours merci pour ça. Je ne sais que jouer au football. Ces tests organisés par mes agents en Allemagne sont une occasion qui n’arrive pas tous les jours. J’ai l’obligation de réussir, et je sais que je vais réussir ».
Sa rapidité, ses dribles, son endurance, sa technique et sa capacité à balayer à lui tout seul le couloir gauche où il aime évoluer, sont autant d’éléments qu’il compte mettre en évidence lors de son passage devant les techniciens allemands.
Et s’il est retenu, ce sera dit-il « le début de la consécration après toutes les difficultés que j’ai connues ». Joseph Yanki n’a en effet pas eu une enfance comme les autres.
Né le 27 novembre 1993 d’une famille très pauvre, la jeune pépite commence son histoire d’amour avec le football, en tapant dans un ballon fait de déchets plastiques. « J’ai commencé dans la rue, se souvient-il. Enfants pauvres, on fabriquait nous-mêmes nos ballons avec des bouts de plastiques ».
« Un jour raconte-t-il encore, un grand-frère du quartier m’a vu jouer et il s’est intéressé à moi. C’est ainsi qu’il a décidé de m’inscrire au sein du Centre de formation de Njalla Quan ». Il débute chez les benjamins en 2006. Puis en 2008, il remporte le tournoi minime du Cameroun. Il rejoint ensuite la réserve du club, avant de chuté en sélection première. « C’est grâce au président de Njalla Quan de regrettée mémoire que j’ai atteint ce niveau. Mes parents n’avaient pas d’argent et comme il voyait que j’avais du talent, c’est lui qui me prenait en charge jusqu’à ma scolarité », dit-il.
Le joueur, humble se souvient de tous ceux qui l’ont épaulé notamment son oncle Roland Agbor, et sa maman.
« Je ne peux pas oublier tous ceux qui m’ont fait du bien », promet-il. Parti de Njalla Quan pour l’Union des mouvements sportifs (UMS) où il est resté un an, Joseph Yanki intègre en début de saison le club champion du Cameroun, Coton Sport de Garoua.
« Un joueur qui veut aller loin dit-il, ne doit pas rester au même endroit longtemps. Il faut aller là où il y a la concurrence pour progresser ». A Coton, il est titulaire et dispute tous les matchs, excepté quand il est blessé. Des blessures qui lui ont déjà empêché de faire des tests à Metz en 2013. « C’est pourquoi cette fois-ci, je dois faire attention ».