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Les Lionnes subissent la pression

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Wed, 3 Jun 2015 Source: Le Jour

Canada 2015. Après la menace de grève, des responsables promettent de bannir des joueuses. Aquatre jours du coup d’envoi de la 7ème édition de la Coupe du Monde de football féminin au Canada, les Lionnes Indomptables sont sous pression.

Pour avoir écrit à Adoum Garoua, le ministre des Sports, le 21 mai dernier pour indiquer leur volonté d’entrer en grève la veille du premier match si la question des primes liée à leur participation à cette Coupe du Monde n’était pas réglée. « Nous entrerons en grève avant le début de la Coupe du Monde si nous ne sommes pas en possession de nos primes », avaient-elles écrit et toutes signé.

Et dans les détails, elles étaient explicites : « La prime de qualification à hauteur de 30 millions de francs Cfa par joueuse retenue dans la liste des 23 pour la Coupe du Monde, les manques à gagner des joueuses professionnelles, puisqu’étant en stage de préparation avec les Lionnes elles sont privées de leurs salaire en club et la prime de match gagné sur tapis vert contre le Libéria comptant pour les qualifications aux Jeux olympiques à hauteur d’un million de francs par joueuse ayant pris par à ce match », avaient-elles détaillé.

Depuis lors, elles sont victimes des intimidations de quelques responsables sur place à Surrey. Ce qui les traumatise davantage sur le plan psychologique. « Quand un enfant a faim, ça devient difficile.

Nous ont réclame ce qui nous est de droit », nous a confié une des Lionnes, généralement peu disserte. Mais, une autre coéquipière a enfoncé le clou : « On ne nous dit rien ; au contraire ce sont les menaces du genre on va chasser celles qui veulent lever la tête. C’est lamentable pour nous sportif de ce notre cher pays. On n’en voudra pas aux sportifs de haut niveau qui changent de nationalité.

C’est quelle image qu’on montre aux autres filles qui veulent rejoindre l’équipe du Cameroun ? Nous n’avons pas exigé de l’argent dès le départ. Mais, dès lors qu’on a sorti la liste des 23, il faut qu’on nous dise déjà ce qu’on va nous donner.

Nous ne voulons plus tomber dans le piège de la Can en Namibie où nous sommes descendues sur l’aire de jeu sans rien savoir de nos primes et avoir on nous a tournées comme des enfants », s’est plainte une autre Lionne.

Au-delà de cette question de primes non éludée, il y a la pression de la compétition, parce que les Lionnes sont à six jours de leur premier match contre l’Equateur à Vancouver.

Sur le terrain, il faut se battre pour produire le meilleur résultat. Et sur ce plan, passé l’équation de faire le choix des 23 joueuses, Carl Enow Ngachu, le sélectionneur national a du pain sur la planche pour choisir une équipe type. « Toutes les 22 filles sont en forme et il y a une saine concurrence ; celles qu’on pensait être des remplaçantes veulent bousculer les titulaires », nous a confié Leocadia Bongeben, la Team Press Officer de cette équipe.

Nchout Njoya Ajara, l’attaquante de Western New York Flash aux Etats-Unis, a rejoint le groupe hier à Surrey. Après la journée de repos donnée par Enow Ngachu dimanche dernier, les Lionnes ont repris du service hier avec deux séances d’entraînements au South Surrey Athletic Park. Samedi dernier, elles ont battu l’équipe de football féminin de Trinity Western University par 2 buts à 0.

Source: Le Jour
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