Les jeunes footballeurs se ruent vers les compétitions où ils sont bien pris en charge. Au stade de football des quartiers et des écoles, on observe ces derniers jours, un déploiement spécial. Des groupes de jeunes, ramblaient l’aire de jeu, tracent le stade pour une pratique aisée du football.
Les affiches observées dans les environs annoncent le début des championnats de vacances, qui vont se dérouler en ces lieux. En observant la composition des équipes, on est vite surpris de reconnaître les noms des joueurs des ligues régionales et professionnelles. Comme de coutume, ce sont les jeunes vacanciers qui donnent le coup d’envoi avant que les professionnels, ne viennent en renfort, vers la fin.
Cette année, avec l’arrêt du championnat de ligue régionale, les footballeurs de ces catégories sont très vite au rendez-vous des championnats de vacances. Ce qui fait aussi courir ces jeunes, ce sont les moyens déployés par les organisateurs, pour la réussite de ces activités de vacances. Il s’agit, en général, des hommes politiques et des hommes d’affaires, qui veulent animer leur coin du quartier, du village, du département ou de la région.
Entre affiches publicitaires à vérifier, les maillots à récupérer, et les autres éléments de la logistique à finaliser, le Dr Pascal Nguihé Kanté n’a pas le temps à perdre. Il finalise les préparatifs du championnat de vacances dénommé Festi-Foot Nguihé Kanté 2015.
Depuis qu’il organise ce championnat de vacances au quartier Kouogouo à Bafoussam, son entregent a permis la mobilisation des sponsors, dont il complète les efforts avec ses moyens personnels, pour s’occuper de cette compétition. Il n’est pas la seule élite du genre.
D’un quartier à l’autre, dès qu’un stade est disponible, une élite a vite fait d’occuper l’espace par l’organisation d’un championnat de vacances. A Bandja par exemple, c’est depuis une vingtaine d’années que le magistrat Louis Marie Mbeulla organise un championnat des vacances. Il s’agit pour ce dernier, «d’une bonne manière d’occuper les jeunes, de les former à l’esprit de compétition, d’équipe, et à la citoyenneté».
A Baham, dans les Hauts- Plateaux de l’Ouest Cameroun, Théodore Datouo actuellement vice-président de l’Assemblée nationale parraine l’organisation d’un championnat des vacances qui avait débuté il y a une dizaine d’années, uniquement dans son quartier, avant de prendre progressivement de l’ampleur.
«Nous mettons suffisamment de moyens pour que les jeunes qui participent à ce championnat, aient de quoi assumer une partie des frais de leur scolarité, car le but est d’encourager les jeunes au civisme, en les encourageant à avoir une bonne éducation », nous confie Pascal Nguihé Kanté.
Toujours est-il que les jeunes se ruent dans ces compétitions qu’ils parcourent d’une localité à l’autre, avec l’espoir de gagner, de se forger pour devenir des bons talents, et aussi de se faire quelques sous.
