Pour que le Cameroun devienne un pays émergent d'ici à 2035, il aura besoin de l'application de la science et de la technologie pour trouver des solutions aux nombreux défis économiques, sociaux et environnementaux.
Selon le World Factbook de la CIA, le Cameroun comptait 1,1 million d'internautes en 2012, soit 5,5 % de la population totale. Le Cameroun s'est classé 113ème dans le monde. Le nombre d'internautes est passé de 985 565 en 2011 à 749 600 en 2009. De plus, le Cameroun comptait 10 207 hébergeurs Internet en 2012 et se classait 134ème au niveau mondial. En 2008, le pays ne comptait que 69 hôtes. Celles-ci montrent une amélioration des services Internet du pays.
Par ailleurs, en ce qui concerne les communications, selon les chiffres de 2012 (CIA World Factbook), il y avait 737 400 lignes téléphoniques fixes en service, contre 13,1 millions de téléphones mobiles. Actuellement, le Cameroun compte quatre entreprises de communication mobile contre deux en 2010.
En termes d'infrastructure TIC, il existe un câble maritime SAT-3 vers l'intérieur avec des points d'accès à Douala (principal), Limbe (WACS) et Kribi (ACE). Il existe une dorsale nationale de plus de 6 000 km de câbles à fibres optiques posés et financés par le gouvernement chinois. Il y a une boucle de fibre optique à Douala et une deuxième en cours de pose à Yaoundé. Le Cameroun est relié au Tchad par un câble à fibre optique dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB). VSAT Internet est largement utilisé. L'étude de faisabilité pour la création d'un point d'échange Internet national (IXP) a été financée par la Banque mondiale. Le Gouvernement camerounais est en train de mettre en place le IXP national et le projet devrait être achevé au cours du premier trimestre de 2015. Il y a 60 télécentres opérationnels, 110 en cours de mise en service et 15 en construction.
Afin de pousser le Cameroun vers la réalisation de la vision 2035, le Président du Cameroun, Paul Biya, dans son Plan d'Action d'Emergence Economique a mentionné deux aspects technologiques qui sont d'augmenter l'offre de communication sociale et téléphonique (fixe et mobile) et d'assurer un accès Internet haut débit et les réseaux sociaux. A cet égard, en 2014, le gouvernement camerounais a obtenu 60 pour cent des parts du Limbe West Africa Cable System (WACS) qui était initialement détenu par MTN Cameroun. Le projet de 14 milliards de FCFA est destiné à accroître de 10% la pénétration de l'Internet qui pourrait être exporté vers des pays enclavés comme la République centrafricaine. L'acquisition par le gouvernement de la station WACS de Limbe s'ajoute à la station d'atterrissage de Douala, opérationnelle depuis 2002 et reliée au câble sous-marin SAT-3. Entre-temps, dans un effort pour faire du Cameroun un centre régional de connectivité TIC, CAMTEL a annoncé son intention de construire une liaison par câble sous-marin de Kribi (Cameroun) à Fortaleza (Brésil).
Succès
Kiro'o Games alias Kiro'o Studios fondé en 2003 par un Camerounais, Madiba Olivier réalise d'énormes gains financiers et gagne aussi en popularité. A partir du 10 avril 2015, Kiro'o Games annonce la clôture de ses fonds d'investissement de 182.504 euros et se projette dans l'avenir pour devenir une société réelle. Kiro'o Games est une société privée de jeux vidéo, d'animation, de développement et d'édition basée au Cameroun et basée à Yaoundé, Cameroun. Kiro'o Tales travaille actuellement à finaliser la touche finale du prochain Action-RPG Aurion Legacy of Kori-Odan. Depuis le 7 mars, le jeu a été distribué avec succès par le logiciel Greenlit by Steam.
Le Camerounais Arthur Zang a inventé le Cardio Pad à écran tactile breveté. Il a inventé ce que l'on croit être le premier comprimé médical d'Afrique, qui permettra aux professionnels de la santé des zones rurales d'envoyer les résultats des tests cardiaques aux cardiologues par le biais d'un téléphone portable.
Par ailleurs, "GiftedMom" créé par Alain Nteff utilise des téléphones portables pour rappeler aux femmes enceintes quand elles doivent venir pour des soins prénatals et alerter les mères sur les horaires de vaccination de leurs nourrissons. On pense qu'il contribue à réduire la mortalité maternelle et infantile au Cameroun.
Academia, un logiciel développé localement par ActivSpaces, le seul centre technologique camerounais, dans sa première année de lancement avec un petit budget, a permis de collecter plus de 25 écoles secondaires dans le mois qui a suivi sa sortie et s'est révélé efficace. Malgré sa difficulté de configuration, le logiciel s'est avéré très facile à utiliser et même les enseignants timides devant l'ordinateur ont pu s'embarquer et ont rapidement eu les mains libres.
Acad_design L'équipe rapporte qu'elle travaille déjà sur une autre version qui corrigera les problèmes de la première version. Le Cameroun devra continuer à motiver ses PME, en particulier celles de la scène technologique, à continuer à les motiver pour qu'elles puissent être les moteurs de ces solutions TIC dans ses différents secteurs car leur rôle est central dans une économie émergente.
Les nouvelles technologies de l'information et des communications (TIC), en particulier l'Internet à haut débit, modifient la façon dont les entreprises font des affaires, transforment la prestation des services publics et démocratisent l'innovation. Cela a permis d'améliorer les conditions de travail et de vie des clients et des employés des secteurs de la banque et de la santé.
L'information sur les marchés, les services financiers, l'éducation et les services de santé, qui étaient en grande partie inexistants dans le passé en raison du manque de connectivité, sont en forte hausse. L'utilisation des sites Web a servi de lien entre la plupart des entreprises camerounaises et le reste du monde.
Problèmes rencontrés
En dépit de tous ces développements, il est avancé que le Cameroun n'est pas à la hauteur des avancées technologiques du 21ème siècle.
Parmi les problèmes généraux liés à l'infrastructure de l'Internet, le Cameroun est particulièrement confronté à des problèmes majeurs. La mauvaise qualité des lignes téléphoniques pose problème. Des efforts sont actuellement déployés pour améliorer les lignes souterraines, principalement dans les grandes villes. Et il y a un manque de techniciens qualifiés pour faire fonctionner les réseaux TCP/IP.