Coupe Davis, condition lamentable, Fondjo dénonce

Après une semaine de joutes sportives dont la ville d’Antananarivo (Madagascar) était le théâtre, la coupe Davis zone Afrique s’est achevée dimanche.

Une expédition à vite oublier pour les lions du tennis qui ont souffert le martyr sur le sol malgache. « Ça a été une aventure très difficile pour nous mais on a fait ce qu’on pouvait. Les enfants sont allés jouer sans matériels, sans primes, sans aucune préparation. Il n’y a pas eu de stage interne ou externe.

On a travaillé quatre fois sur les courts durs alors que la compétition allait se dérouler sur la terre battue. On le savait depuis et on a rien fait. Malgré tous ces problèmes, ils ont quand même réussi à tenir pendant toute la compétition. Ils ont mené dans tous leurs matchs avant de perdre.

Faute de matériels surtout parce qu’ils ont même été contraints d’emprunter les raquettes là-bas pour jouer. Malgré tout cela, ils ont quand même fait de bonnes performances. Quand l’ITF va envoyer les résultats à la fédération, vous verrez que les gars se sont bien battus.

Ils ont mené des pays tête de série pendant cette compétition comme le Maroc qui est dans le classement ATP. Ils ont même failli battre les marocains. Ce fut pareil contre la Namibie et le Nigeria. Ce sont des pays qui se sont longtemps préparés sur la terre battue.

Contrairement à nous qui n’avions même pas eu une semaine de préparation. Ce n’est pas normal pour un pays comme le Cameroun. Tous les pays avaient peur du Cameroun alors que ce n’est plus le même Cameroun qu’ils ont connu par le passé. Je suis persuadé que sans ces problèmes, ils auraient fait de brillants résultats.

Les maillots qu’ils ont portés, c’est moi qui les ai achetés et ai fait floquer à Madagascar. Les gars s’échangeaient les maillots sur les courts parce qu’il y en avait pas assez. Les spectateurs se moquaient des gars. Franchement, c’est lamentable !

Pour un pays comme le Cameroun, c’est très malheureux ! Il y a la CAN qui arrive bientôt. Si les conditions ne sont pas réunies, on va préférer rester à la maison parce que ça ne vaut la peine d’aller jouer dans ces conditions ». Déplore B Fondjo, l’entraineur national du Cameroun.