Charles Atangana, un journaliste camerounais de premier plan, a étudié les communications de masse au Cameroun et en 1993 a commencé à travailler comme journaliste specialiste de basket-ball au Nouveau Football Elite. Après un certain temps, Charles a quitté le journalisme sportif et a commencé à travailler comme journaliste économique et d'investigation pour plusieurs journaux camerounais.
Il a décidé d'enquêter sur la corruption dans les secteurs public et privé après la publication d'un rapport de Transparency International en 2000. Le Cameroun comptait parmi les pays au monde où la corruption est très élevée et il a reçu de plusieurs menaces du gouvernement. En avril 2004 Charles Atangana, journaliste d'investigation camerounais, a été invité par un ami et membre du groupe politique du Conseil national du Sud-Cameroun à réunir des journalistes de tout le pays pour discuter d'un rapport publié par le SCNC (Southern Cameroon National Council).
Au Cameroun, il faut une autorisation des autorités pour tenir une conférence de presse. L'autorisation a été obtenue et la conférence mise en place. Mais dès que les journalistes sont arrivés au domicile de Charles, où devait se tenir la réunion, plus de vingt policiers sont entrés par effraction chez lui, leur disant que leur réunion était illégale. Six journalistes dont Charles ont été arrêtés. Ils ont tous été déportés vers différents endroits. Il a été conduit à la prison de Douala, la plus grande ville du Cameroun. Où il subit des coups, a été déshabillé et détenu pendant 40 jours.
Charles a été enfermé dans une cellule inondée et torturé pour essayer de le forcer à révéler ses sources. Souffrant de malnutrition, de diarrhée chronique et d'intoxication alimentaire, Charles réussit à persuader ses ravisseurs de l'emmener à l'hôpital. Les restes de son argent caché se trouvaient dans ses sous-vêtements. Grâce à la corruption, il a réussi à s'échapper.
A sa libération, il a fait face à de nombreuses menaces de mort, rapporte Liberty central Cameroun. Censuré par son propre journal, menaçant de le tuer, Charles s'est enfui au Royaume-Uni - un endroit qu'il croyait être un sanctuaire pour la liberté d'expression. Au lieu de la liberté, Atangana a été enfermé et risque d’être expulsé vers le Cameroun où il pourrait être plus torturé et peut-être mourir. En 2011 Atangana a obtenu un sursis temporaire à la suite d'une campagne du NUJ et a gagné son appel contre les projets de le renvoyer vers son pays d'origine, sept ans après son arrivée au Royaume-Uni.