Charles Léa Eyoum est un footballeur international camerounais des années 1970 reconverti entraîneur. Il est né le 16 janvier 1951 à Douala.
Révélé avec le Diamant et le Canon de Yaoundé, Charles Léa est international durant ses passages dans ces deux clubs de 1969 à 1972. Il rejoint alors l'US Toulouse en Division 2, puis l'US Quevilly en D3 un an après et enfin le Stade rennais dans l'élite. Il y reste deux années mais une blessure l'empêche de jouer. Il prend la direction de l'Amicale de Lucé, promu en D2 1976-77, puis du SM Caen au même niveau la saison suivante, mais ne joue à chaque fois qu'une poignée de rencontres.
Entre 1973-1975, Charles Léa Eyoum passe le Brevet d'état de football second degré et fait partie de la même promotion que Roger Lemerre et Jean-Michel Larqué.
En 1974, il est le premier joueur camerounais à porter le maillot du Stade rennais. Il réalise de bons débuts avec deux buts pour ses deux premiers matchs, à Nice (défaite 4-1) et contre Angers (victoire 2-0) début août. L’attaquant camerounais marque ensuite le pas, et voit sa période rennaise définitivement gâchée, après onze matchs et trois buts, par une blessure au genou. Rennes termine avant-dernier et est relégué en Division 2. Léa Eyoum ne dispute aucun match durant la saison 1975-1976.
Pour l'exercice 1976-1977, il prend la direction de Lucé, promu en D2, où il ne dispute que trois matchs en fin de saison, mais réussi à inscrire deux buts pour l'équipe surprise du championnat qui termine à la quatrième place.
Il rejoint Caen aussi en D2 et joue sept match puis et enfin Villemomble, son dernier club français où il rend le rôle d'entraîneur-joueur de l'équipe promue en quatrième division. Avec seulement trois victoires, celle-ci termine avant-dernière du groupe B et est reléguée au niveau régional. En 1978, il arrive au Villemomble Sports, en quatrième division et devient entraîneur-joueur. Il rentre dans son pays natal et il devient entraîneur, après un détour par la Côte d’Ivoire. Il prend ensuite des responsabilités dans les instances footballistiques locales, au sein du syndicat des joueurs puis à la fédération camerounaise.
Révélé avec le club d'Aigle Nkongsamba, il rejoint le Diamant Yaoundé et devient international avec les Lions indomptables en 1969. Trois fois vice-champion du Cameroun, il offre la Coupe du Cameroun en 1971.
Avec canon de Yaoundé il remporte la Coupe d’Afrique des clubs champions contre les ghanéens d’Ashanti Kotoko de Kumasi en 1971.
Au terme de cette année 1971, Charles Léa Eyoum se voit décerner le Ballon de bronze africain.
En équipe nationale camerounaise durant trois ans, le footballeur inscrit près de trente buts mais ne remporte aucun titre. En 1972, la troisième place de la Coupe d'Afrique des nations est une désillusion. En 2006, Charles Léa fait partie de la liste publiée par la CAF des deux cents meilleurs joueurs africains des cinquante dernières années d'après un vote populaire.
Après le football, Eyoum retourne faire des études supérieures de comptable. Cela lui permet de travailler tour à tour dans une Société de café à Abidjan en Côte d'Ivoire, ainsi que dans plusieurs structures au Cameroun. Ensuite, il prend des responsabilités dans les instances footballistiques locales, au sein du syndicat des joueurs puis à la fédération camerounaise. En 2005, il est membre du bureau exécutif de la ligue provinciale de football du Littoral où il occupe le poste de vice-président. Il devient président d’honneur de l’Association des entraîneurs de football de la province du Littoral.
En 2012, malgré ses multiples occupations traditionnelles de chef du canton Diketi et premier notable du canton Bell à Bali, à 60 ans, Léa est à la tête de la ligue régionale du Littoral.