Félix Roland Moumié était un médecin et homme politique camerounais. Il est né le 1er novembre 1925 non loin de Foumban (département du Noun dans la région de l'Ouest au Cameroun) et aurait été assassiné par le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), à Genève le 3 novembre 1960. Il est une des grandes figures de la lutte pour l'indépendance du Cameroun et était le successeur de Ruben Um Nyobè comme tête de file de la lutte pour l'indépendance du Cameroun. Il a été officiellement proclamé héros national par la loi du 16 décembre 1991 de l'Assemblée nationale du Cameroun.
Il poursuit ses études primaires à l'école de Bandjo, ensuite à l'école protestante de Njissé, puis à l'école publique de Bafoussam (CMI), et les achève à l'école régionale de Dschang (CMII) où il obtient son certificat d’études primaires.
En 1941, il réussit son concours d'entrée à l'école supérieure Édouard-Renard de Brazzaville. Il poursuit alors ses études et s'oriente vers la médecine en s'inscrivant à l'école professionnelle William-Ponty à Dakar en 1945. Il est sensibilisé aux idées anticolonialistes et communistes au cours de sa période universitaire, notamment auprès de Gabriel d'Arboussier (le futur secrétaire général du Rassemblement démocratique africain) et de l'historien Jean Suret-Canale.
Il retourne au Cameroun en 1947 où il entame une carrière de chirurgien et est nommé médécin colonial, en poste à l’hopitgal de Lolodorf au Nord de Kribi. Il était alofrs agé de 24 ans. Il dirigeait aussi une équipe de football. C’est dans cette ville, qu’il va rencontrer pour la première fois Ruben Um Nyobè, venu le rencontrer sur le conseil de Gabriel d'Arboussier pour faire de ce jeune médecin un membre de l'Union des populations du Cameroun (UPC) et c’est ainsi que sa carrière politique commence.
William Bechtel est envoyé à Genève pour assassiner Félix Moumié sur ordre du Premier ministre Michel Debré conseillé par Jacques Foccard. Il se fait passer pour un journaliste et l'invite au restaurant du Plat-d'Argent dans la vieille-ville où il l'empoisonne avec du thallium (autrefois utilisé comme « mort aux rats ») versé dans son apéritif. Il boit un verre de Ricard empoisonné une première fois, et alors qu'il était prévu qu'il meure plusieurs jours après à Conakry en Guinée, il se ressert en avalant une trop forte dose de poison. Les douleurs stomacales commencent à l'aube le lendemain. Transporté d'urgence à l'hôpital cantonal de Genève, son décès est constaté le 3 novembre 1960 à 19h10. Les autorités françaises et camerounaises feront circuler les hypothèses d'un règlement de comptes interne à l'UPC ou d'un assassinat par les Russes.