Célébrités du Cameroun

Auteures

Justin Bowen Tchounou

Artiste musicien

Justin Bowen
Date de Naissance:
N/A
Lieu de Naissance:
N/A

Justin Bowen Tchounou est musicien, pianiste camerounais. Il est, à la capitale (Yaoundé, Cameroun). À 14 ans, il joue : Orchestres scolaires, apprentissage solitaire, puis de 15 à 17 ans, au cabaret ‘’Philanthrope’ ’déjà professionnel. Les ailes du désir musical l’emmènent très tôt en Grèce, puis, après six mois de tournée, en France, au Havre et toujours au piano. Là, il s’embarque avec le groupe ‘’idéku Dynasty’’ sur la péniche ‘’le Cap’’. Mais son jeu ne le satisfait pas. Alors Justin travaille, travaille sans cesse: conservatoire, cours particuliers, base classique, école du jazz Union de la porte Océane puis Paris, IACP. Commence alors également une très grande écoute des grands : Jimmy Smith, Ray Charles, Otis Redding, Coltrane, Charlie Parker, Aretha Franklin, Keith Jarrett… Mais il se passionne aussi pour les musiques du monde, qu’elles soient classiques ou traditionnelles (Maghreb, Brésil, Afro cubain …) C’est dans ce mélange que le style particulier de Justin prend sa source et continue d’évoluer.

À Paris, il retrouve ses amis, Jimmy, Sissy Dipoko, Vincent Nguini et d’autres. De studios en spectacles, il joue avec Pierre Akédengué, Ekambi Brillant, Tala André Marie, Fifi Rafiatou … Il enregistre même avec Paul Simon pour l’album « Prouft ». Puis, il part en tournée avec Manu Dibango, dont il dirige l’orchestre pendant quelques années. Il se fait producteur et arrangeur pour Eddy Edouthe, Sissy Dipoko, Justin et Ideku Dynasty. Il produit également son propre album « Flash Back ».

La métamorphose continue. Justin veut son piano pour lui tout seul : Il conforte alors sa carrière solo, en épousant le piano-bar. Grâces à ses nombreuses apparitions dans le milieu du Jazz de haut niveau, il apprend le métier de la grande scène avec Manu Dibango et s’y produit (Zénith, soirée Jacques Vabre) au contact, ‘’excusez-nous du peu’’, de Herbie Hancok, Miles Davis, Nougaro, Carla Blay ou Dave Brubeck. Et de pianos en pianos-bars, il joue dans le monde entier, du Rapsody (Rio, Brésil) au grand Hotel Burj Al Arab à Dubai, chez Olivia Valère dans tout le Maghreb, à la Calvados, ce lieu mythique où a joué Joe Turner, chez Maxime’s, au New-Morning, au petit Journal, au Griot à Strasbourg, au Montreux palace, en Suisse etc…

Justin est toujours amoureux de son piano blanc et sa passion a grandi. Non seulement il continue les tournées, le piano bar, mais il a son propre studio où il travaille aussi bien à des musiques de films ou de publicités (Diamants – Diamants, Maxwell, reportages, ‘’Paris à tout prix’’de Joséphine Ndjanou). Il enregistre en 2006 son nouvel album « Rio Dos Camaroes ». Les soirées privées, la musique avec les potes, le piano-bar et les disques, jamais satisfait, toujours en étude, infatigable créateur, Justin travaille, travaille, et continue d’habiter dans son piano.

Attachant, blagueur, il distille la bonne humeur à son contact et l’on passerait des heures avec lui sans s’en rendre compte parce que l’homme sait également manier le verbe. Éloquent, il ne parle surtout pas pour ne rien dire, car derrière chaque métaphore qu’il utilise, il met le doigt là où ça fait mal dès lors qu’il s’agit de son métier. Aussi, insiste-t-il très régulièrement comme pour faire passer un message : ‘’La musique est mon travail, je ne sais pas faire autre chose, donc je me dois de faire au minimum 8 heures de travail par jour de la même façon qu’Eto’o fils a le football comme métier et s’entraîne tous les jours’’ et de rajouter ‘’il y a aucun honneur à cela, puisque d’autres travaillent comme avocat, journalistes etc. Par contre quand on décide de faire un métier, on le fait bien. Si vous trichez, cela aura des conséquences et on le découvrira tôt ou tard’’.

Il est assurément le plus grand des joueurs de piano qu’aura enfanté le Cameroun. Et ce depuis les années 70 alors qu’il est encore au lycée. Une sorte de doigts d’or dont la trajectoire épouse la perfection et la créativité.