Kapet de Bana est un expert et consultant international de nationalité camerounaise, Président de la Ligue Camerounaise des Droits de l'Homme (LCDH) et du Conseil Mondial de la Diaspora Panafricaine. Professeur, il aurait pu amasser de grandes fortunes matériels, mais au lieu de cela, il se choisit une mission: réhabiliter l’Afrique, libérer son peuple des forces impérialistes et néocolonialistes, et travailler à l’édification des états africains unis.
Très jeune, à 21 ans, Kapet de Bana fit partie de la délégation camerounaise envoyée au Conseil de Sécurité de l’ONU pour plaider pour la réunification du Cameroun. Si le Cameroun existe aujourd’hui dans sa forme actuelle, il le doit aux hommes comme Kapet de Bana. La jeunesse camerounaise doit s’en souvenir, malgré les efforts de falsification de l’histoire entrepris par les régimes d’Ahmadou Ahidjo et Paul Biya.
Premier Doyen de la faculté de droit de l’université de Conakry, il fut emprisonné pendant plus de 10 ans dans la prison mouroir Camp Boiro en Guinée. Il y assista à l’agonie de Diallo Telli, premier secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Malgré les souffrances endurées au Camp Boiro et qui laissèrent de graves séquelles chez lui, Kapet de Bana ne fut jamais partie de ceux qui critiquaient à tout va le président Ahmed Sékou Touré.
Panafricaniste convaincu, il fut un très grand pédagogue, qui , inspiré par l’œuvre du grand baobab et pharaon de la Science et plus grand savant de l’histoire de l’humanité, le grand professeur Cheich Anta Diop, vulgarisa les grands principes du panafricanisme à beaucoup de générations d’africains/africaines.
Juste après la Conférence mondiale de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance, qui s'est tenue du 2 au 9 septembre 2001 à Durban et qui pour la première fois dans les annales de l’ONU reconnut la mise en esclavage des Noirs et la colonisation comme crime contre l’humanité, Kapet de Bana lança la campagne internationale “Droit à la Mémoire et Devoir de Mémoire" pour une réparation matérielle et psychologique des crimes coloniaux et esclavagistes commis en Afrique. Son dernier grand projet était l’édification à Berlin du “Monument du Souvenir, de la Réparation et de la Réconciliation Universelle avec l’Afrique », le nom qu’il souhaitait donner au Monument de Berlin.
Le Professeur Kapet de Bana était un savant noir. Une encyclopédie ambulante, une bibliothèque à lui tout seul. Son savoir sur le monde et l’Afrique sociale et politique était immense, sa pédagogie décapante de clarté et de sincérité et sa stature épistémique véridique et critique. Il a été une encyclopédie faite homme, un homme-quid, un homme-méridien, un homme-repère, un homme-mémoire, un homme-monde qui cherchait à contaminer la jeunesse africaine de son savoir amoureux et engagé du continent africain.
Courant Mai 2015, Kapet De Bana a été victime d'un AVC, qui lui a ôté l'usage de la parole. Depuis lors il était resté hospitalisé dans divers hôpitaux Parisiens. Son état de santé s'est très vite dégradé ces temps derniers et il s'est éteint à l'Hôpital Brousse en Banlieue Parisienne, le 15 Septembre 2015 vers 14 heures.