Née à Douala en 1973, Leonora Miano est une écrivaine Franco-Camerounaise. Elle fait aujourd’hui partie des écrivains exceptionnels qui sont sollicités par les grandes maisons d’édition (GRASSET 2013, L’arche éditeur 2012, Plon, Robert Laffont, Flammarion).
Elle s'installe en France en 1991, d'abord à Valenciennes puis à Nanterre, pour étudier la littérature américaine. La première œuvre de Léonora Miano, « L'intérieur de la nuit », reçoit un bon accueil de la critique francophone. Elle reçoit six prix : Les lauriers verts de la forêt des livres, Révélation (2005), le prix Louis-Guilloux (2006), le prix du premier roman de femme (2006)2, le Prix René-Fallet (2006), le prix Bernard-Palissy (2006), et le Prix de l'excellence camerounaise (2007). Le magazine Lire le qualifie de meilleur premier roman français de l'année 2005.
Son deuxième roman, « Contours du jour qui vient », reçoit en novembre 2006 le prix Goncourt des lycéens décerné par un jury de jeunes lycéens de 15 à 18 ans. Au printemps 2008, Léonora Miano publie cinq romans dans la collection « Étonnants classiques » du Groupe Flammarion. Ils sont regroupés sous le titre Afropean et autres nouvelles.
En novembre 2013, Léonora Miano remporte le Prix Femina pour « La Saison de l'ombre » qui raconte, dans la lignée du « Devoir de violence » de Yambo Ouologuem, le début de la traite des Noirs. Le roman, riche en émotions, serait une parabole de la mondialisation qui conduit à exploiter l'humanité comme un produit de consommation. En janvier 2014, la ministre française de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti la nomme au grade de Chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres.
Puis l'écrivaine dirige en 2015 l'ouvrage collectif Volcaniques : une anthologie du plaisir dans lequel douze autrices du monde noir, Hemley Boum, Nafissatou Dia Diouf, Marie Dô, Nathalie Etoke, Gilda Gonfier, Axelle Jah Njiké, Fabienne Kanor, Gaël Octavia, Gisèle Pineau, Marie-Laure Endale, Elizabeth Tchoungui et Léonora Miano elle-même ont rédigé des nouvelles autour de ce thème.
Dans Afropea - Utopie post-occidentale et post-raciste (2020), Léonora Miano rejette la notion d'identité et d'essence « noire » ainsi que celle de « Négritude » et même le terme « Africains ». Elle revendique plutôt les termes Subsahariens, Afrodescendants ou Afropéens, ce dernier terme étant pour elle un outil fécond pour « parvenir à la création de sociétés plus inclusives, post-occidentales ».