Michelle Ndoki est une avocate inscrite au barreau du Cameroun et de Paris et militante politique camerounaise. Née le 31 mars 1973 en France, de parents camerounais, la famille de Michelle Ndoki rentre au Cameroun lorsqu'elle a un an et demi. Elle va à l'école du centre à Yaoundé, ensuite au CES d'Elig Essono. Elle obtient son baccalauréat en 1991 au Lycée Joss de Douala. Voulant faire des études de psychologie ou de marketing, son père, qui finance ses études à Reims en France, lui recommande le droit des affaires. Elle obtient un diplôme d’études supérieures en droit privé, avec une spécialisation en droit des affaires.
Elle rentre au Cameroun en fin 1997 et rejoint le cabinet de Me Marie-Andrée Ngoué. Elle y travaille pendant 5 ans comme juriste en conseil et droit des entreprises. Elle rejoint, de 2006 à 2012, les groupes Orange et Guinness. Elle redevient conseil en indépendant avant de compléter son accès à l'avocature. Elle est avocate au barreau du Cameroun depuis le 4 mai 2018.
Elle est ensuite secrétaire général du Centre d’arbitrage du groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), affectée notamment à la lutte anti-corruption, puis revient à la profession d’avocate. Elle prête serment le 4 juillet 2015. Début octobre 2015, elle remporte, ex aequo avec une avocate tunisienne, Yasmine Attia, le premier prix du concours de plaidoirie francophone contre la peine de mort, organisé par l'organisation non gouvernementale Ensemble contre la peine de mort, en partenariat avec le ministère français des Affaires étrangères, l’Organisation internationale de la Francophonie, le Conseil national des barreaux français et la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune.
Elle entre en politique avec le Cameroon People's Party (CPP) de Edith Kah Walla qu'elle quitte par la suite en 2014. Puis s'engage dans des actions avec la société civile durant 2 ans avec des organisations telles Freedom Generation et rallie le parti politique Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en décembre 2016, devient première vice-présidente nationale des femmes du MRC et responsable des activités du parti dans la première circonscription de Douala. Elle soutient le MRC aux élections de 2018.
Michelle Ndoki est présente lors des manifestations du 26 janvier 2019 à Douala. Elle quitte le cortège lorsque les forces de l’ordre commencent à tirer, Célestin Djamen est blessé à la jambe. Poursuivie par un policier qui l'a reconnue, celui-ci tire à plusieurs reprises et elle est blessée à la cuisse. Elle présente des impacts de balles. Elle est emmenée dans un hôpital et en ressort le lendemain. Elle est retrouvée et mise aux arrêts le 26 février 2019. Après plus de 8 mois de détention, elle est libérée le 6 octobre 2019, en même temps que le Président du MRC Maurice Kamto et les autres leaders du parti, arrêtés en janvier 2019.
Un peu effacée depuis sa sortie de prison, la vice-présidente de la section des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Me Michelle Ndoki s'est mise en retrait des activités du parti. Cette décision a été motivée par le refus du parti de participer aux dernières élections législatives.
Elle a appelé ses camarades du MRC à tourner la page du «hold-up électoral». Dans un texte publié le 18 mai 2020 sur un de ses comptes Facebook, et a exprimé son souhait de passer à une autre étape du combat. Elle a estimé que la revendication de la victoire supposée du leader du MRC Maurice Kamto au scrutin présidentiel de 2018 a porté de nombreux fruits. Son appel n'a pas été favorablement accueilli. Les réactions négatives ont inondé la toile. A l’instar du leader du CODE et supporter de Maurice Kamto, Brice Nitcheu. Il a déclaré «Michelle Ndoki nous dit de ne plus regarder derrière. C'est avec ses yeux qu'on regarde? Merde!». Florence Noumo, avocate et opposante installée en France s'est montrée plus tranchante: «nous l'avons accueillie et magnifiée en raison de notre générosité légendaire. Nous savons aussi tourner la page de ceux qui nous tournent le dos !».
Suite à cette polémique, Célestin Djamen, alors secrétaire national aux droits de l'homme, a apporté son soutien à cette dernière. Me Ndoki "a le droit de penser et d’écrire librement", a-t-il fait savoir.
Les combats associatifs de Michèle avec le mouvement "Stand up for Cameroon" d'Edith Kah Wala, ont laissé croire qu’elle n’était plus en odeur de sainteté avec sa formation politique. Et pour mettre fin à ces supputations, Me Ndocki a réaffirmé son amour pour le MRC. « La liberté prônée par le MRC est une des valeurs que je défends; Et ce n’est pas la seule valeur qui m'a amenée au MRC mais la vision de développement et la structure du parti, une structure effective et alors efficace. », a déclaré la militante convaincue du MRC.
Son absence a été vraiment remarquée lors des manifestations publiques organisées par le MRC et qui ont conduit à la mise en résidence surveillée de son leader. Ceci ne l'a pas empêché de défendre des manifestants interpellés par la police. En 2020, elle a été nommée dans la catégorie ‘’ Homme politique de l’année’’ lors de la première édition des CamerounWeb Awards.