Urbain Olanguena Awono, né le 16 juillet 1955 à Sa’a dans la région du Centre, est un homme politique camerounais, administrateur civil principal et ancien Ministre de la santé publique. Il fait ses études primaires à la Mission Catholique St Mathieu de Nkol-mebanga (1961 – 1968). Ses études secondaires se déroulent au CES de Sa’a (1968 – 1972) et au Lycée Général Leclerc de Yaoundé (1972 – 1975) où il obtient le Baccalauréat A philosophie. Ses études supérieures se déroulent à l’Université de Yaoundé (1975 – 1982) où il obtient la Licence en Droit (1979), le DES en Droit privé, option Droit des Affaires (1980), et le Doctorat de 3ème cycle en Droit Économique et Droit des Affaires, obtenu avec Mention très bien plus félicitation du jury (1982).
Parallèlement à sa formation de 3ème cycle, il entre à l’ENAM en 1980 et en sort en 1982, au grade d’Administrateur civil, section Economie et finance. C’est ainsi qu’il entre dans la Fonction publique à l’IGERA, en 1982. Il sera d’ailleurs Chef de Section de l’Apurment des comptes du Budget Général de l’Etat et des Budgets Annexes. Le 8 avril 1988, il est nommé Inspecteur Général n°2 au Ministère du Commerce et de l’Industrie. Nommé ensuite Secrétaire d’Etat n°2 aux Finances le 7 septembre 1990, il quitte le gouvernement le 9 avril 1992. Puis du 18 octobre 1996 au 27 avril 2001, il revient aux afffaires au poste de SG au MINEFI. Du 27 avril 2001 au 7 septembre 2007, il est Ministre de la Santé Publique.
En 2008, Olanguena Awono était arrêté pour détournement de fonds. Il est poursuivi, avec plusieurs de ses collaborateurs, pour détournement de fonds alloués à des programmes de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Sauf qu’au fil des audiences les chefs d’accusation s’effritent, le montant des sommes en cause fond comme neige au soleil, et les témoins à charge, ainsi que le collège d’experts judiciaires, le mettent hors de cause. Sans conséquence sur sa condition carcérale pour l’instant.
En tant que président du Comité national de lutte contre le sida, Urbain en aurait à lui seul soustrait 8,5 milliards, les inspecteurs du Contrôle supérieur de l’État pointant des prestations fictives. Au total, onze chefs d’inculpation sont retenus à l’ouverture de l’information judiciaire. Il n’est plus question de détournement de fonds, mais de violation des règles de passation des marchés publics, sur un montant de 414 millions de F CFA.
Les accusations perdent de leur substance chaque jour un peu plus. Après l’arrêt rendu le 13 octobre 2011, les soupçons de détournement de deniers publics ont été ramenés à seulement 91 millions de Francs CFA. Olanguena a obtenu du parquet l’annulation des poursuites sur deux des quatre nouvelles charges. Il reste à présent deux accusations : celle de détournement de 11,2 millions de F CFA lié au financement du livre Le Sida en terre d’Afrique, écrit par l’ex-ministre et dont il avait reversé la totalité des droits d’auteur au Comité national de lutte contre le sida ; et celle de détournement de 80,9 millions de F CFA relatif à la fourniture de moustiquaires imprégnées.