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Déféré en prison, Hervé Bopda souffle le chaud et le froid à la prison de New Bell

Bopda Herve L'information au sujet de la mise sous mandat de dépôt d'Hervé Bopda a été confirmée

Mon, 11 Mar 2024 Source: Le Jour

C'est aux alentours de 19 heures, jeudi, 29 février 2024, que les portes de la prison centrale de Douala se sont refermées derrière Hervé Bopda. Celui que l'on présente comme un « homme d'affaires » a donc passé sa première nuit derrière les barreaux après quelques semaines de garde à vue à la Division régionale de la police judiciaire (Dr-Pj) du Littoral à Douala.

L'information au sujet de la mise sous mandat de dépôt d'Hervé Bopda a été confirmée par des sources proches de ce dossier. Des hommes de loi avisés affirment qu'à ce stade de la procédure, l'enquête préliminaire est bouclée. Toutefois, le juge d'instruction devra poursuivre en toute sérénité son information judiciaire devant lui permettre de renvoyer le suspect devant le tribunal pour jugement, ou de l'acquitter de toute charge.

Hervé Bopda a été interpellé dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 janvier 2024 par la brigade anti criminalité de la police judiciaire alors qu’il se trouvait dans un motel au quartier Bonabéri. Le Jour n'en sait pas plus sur le déroulement de la procédure ouverte à son encontre, vu qu'à ce stade elle est conduite dans le strict respect du secret de l'information judiciaire.

Toutefois, l’on sait que le déferrement du suspect intervient après sa confrontation avec quelquesunes de ses présumées victimes, dont nous ignorons le nombre à date. L’une d’elles a initialement saisi le Tribunal militaire pour agression physique. Cette juridiction a ensuite transmis le dossier de procédure à la police judiciaire. Ce qui suscitait alors il y a quelques semaines des interrogations et la curiosité au sein du collectif des avocats qui s'est constitué pour défendre les victimes. Le collectif craignait alors que l’auto-dessaisissement du tribunal militaire ait un impact sur certaines qualifications des faits et par conséquent sur les possibles peines.

L'affaire Bopda a été éventrée par un influent lanceur d'alerte camerounais, très suivi par les internautes. Nzui Manto, pour le nommer, a enflammé la toile en faisant intervenir, en live, des « victimes » qui racontaient leurs liaisons avec le sieur Bopda leur aurait fait subir. Au total, ce sont des centaines de témoignages que le lanceur d'alerte disait avoir enregistrés.

Sous la pression de l'opinion publique, le gouvernement par le truchement de la ministre de la Femme et de la Famille, avait alors encouragé toutes les « victimes » à sortir de l'anonymat pour porter plainte contre le présumé agresseur sexuel. Les conseils du présumé violeur avaient, quant à eux, sommé le lanceur d’alerte de présenter les preuves de ses allégations sous 48 heures, sous peine des poursuites judiciaires pour diffamation. Le mis en cause a d’ailleurs saisi la justice à cette fin

Source: Le Jour