Les chefs d’accusation retenus contre Amougou Belinga, Justin Danwe et les membres du commando sont la preuve qu’il existe encore des zones d’ombre qu’il faut éclairer dans l’affaire Martinez Zogo.
Et c’est au juge d’instruction de s’en charger avec l’aide des enquêteurs. Depuis le début de l’affaire plusieurs noms sont cités dans les trois différentes versions des faits données par le Lieutenant-Colonel Justin Danwe.
Premièrement, il a avoué être le responsable du commando en charge de la torture puis de l’assassinat de Martinez Zogo. Il précise par ailleurs que ces faits se sont déroulés dans l’immeuble Ekang, propriété de Jean Pierre Amougou Belinga.
Deuxièmement, dans les informations obtenues par Reporters sans frontières (RSF), il a également avoué qu’Amougou Belinga était présent et que ce dernier aurait même asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. Sans oublier les précisions que Justin Danwe a données sur le garde des Sceaux, Laurent Esso. D’après les déclarations de Justin Danwe, c’est le membre du gouvernement qui a donné l’ordre final.
Dans la troisième version, il cite maintenant le Ministre des finances, Louis-Paul Motaze. En conclusion, Laurent Esso et Louis-Paul Motaze pourraient être les pièces qui manquent au puzzle pour résoudre l’enquête.
Il faut donc les auditionner pour avoir quelques éléments de réponses. Une chose qui parait bien plus simple à dire qu’à faire, car sans le feu vert du président Paul Biya, aucune procédure ne pourra être lancée.
En attendant, le juge d’instruction et les enquêteurs devront se contenter des éléments de preuves en leur possession et ceux qu’ils pourraient trouver éventuellement.