Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

Pays

Affaire Monique: La famille écartée des obsèques

Es Policiers Assiègent L’entrée De L’hôpital Laquintinie es policiers assiègent l’entrée de l’hôpital Laquintinie

Fri, 29 Apr 2016 Source: cameroon-info.net

Plusieurs proches de Monique Koumatekel n’ont pas pu avoir accès à l’Hôpital Laquintinie de Douala, où la levée de corps a eu lieu ce vendredi 29 avril 2016. Ils accusent les autorités d’avoir confisqué le corps de leur sœur.

Les corps de Monique Koumatekel et ses jumeaux, décédés le 12 mars 2016 ont été retirés de la morgue de l’Hôpital Laquintinie de Douala, ce vendredi 29 avril 2016, autour de 9 heures. Le corbillard (voiture 4X4) qui transportait les cadavres a tout de suite mis le cap sur le village natal de la défunte, à Yabassi, dans le Département du Nkam, escorté par la police.

Ces hommes en tenue se sont fortement mobilisés à l’intérieur et à l’extérieur de cette institution hospitalière dès les premières heures de la matinée. Ainsi, pour y avoir accès, il fallait montrer pâte blanche. Ces éléments de l’ESIR, du GMI No 2 et de la Gendarmerie étaient là pour filtrer les entrées ainsi que pour dissuader toute tentative de manifestation.

À cause de ce dispositif de sécurité, sollicité par le Pr Louis Richard Njock, le nouveau Directeur de l’Hôpital Laquintinie, plusieurs membres de la famille venus sans le programme des obsèques ont été bloqués à l’extérieur de cette institution hospitalière.

Tout comme la presse, indésirable. D’après les témoignages des rares personnes qui ont pu assister à cette mise en bière, la levée de corps a été très expéditive. Aucune possibilité n’a été donnée aux membres de la famille, et les proches de la défunte, de voir les corps, déjà emballés. De peur que des images de cette cérémonie ne se retrouvent sur les réseaux sociaux, ces derniers ont été sommés d’éteindre leurs téléphones portables avant de pénétrer dans cette enceinte.

Tout ce protocole a suscité la colère de la famille qui accuse les autorités de «saboter le deuil» de Monique Koumatekel. «Nous sommes fâchés parce que nous n’avons pas vu le corps de notre sœur. On nous a exigé le programme des obsèques à l’entrée de l’hôpital. Ils ne peuvent pas ainsi décider de faire de notre sœur ce qu’ils veulent», s’est indigné un membre de la famille.

Bahongui Beas Yvan Darel, le frère cadet de la défunte menaçait même de ne pas se rendre à Yabassi, où l’inhumation est prévue samedi 30 avril 2016. À l’image de ce jeune garçon de 29 ans encore sous le choc, plusieurs autres proches de Monique ont longtemps hésité avant de prendre place dans les deux camions du secteur militaire numéro 2 (SMI 2) affrétés par les autorités pour accompagner la famille à Yabassi.

La suite du programme prévoit une veillée ce vendredi soir à Yabassi. L’inhumation est prévue demain samedi dans la même localité, dans la stricte intimité familiale. Le décès de Monique Koumatekel avait suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion camerounaise. Du fait de la chirurgie opérée à ciel ouvert par une des sœurs de la défunte (Rose Tacke), lasse de solliciter une assistance médicale.

Source: cameroon-info.net