Ce qu’on croyait être le véritable tournant de l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo n’a finalement accouché que d’une souris. L’inculpé Jean-Pierre Amougou Belinga s’est présenté comme prévu à la Cour d’appel du centre ce jour. C’était pour entendre une réponse à sa demande de libération provisoire.
La requête de remise en liberté du président directeur général de Vision 4 Jean-Pierre Amougou Belinga a été renvoyée au 27 avril 2023 pour la délibération. L’accusé est donc retourné à la prison principale de Kondengui à Yaoundé, là où il séjourne après son arrestation et son inculpation pour complicité de torture par aide.
Son avis à elle, l’écrivaine Calixthe Beyala le donne régulièrement depuis un moment maintenant. A la veille de la séance si attendue, la romancière avait déjà planté le décor : « Demain, les assassins de Martinez Zogo seront présentés à la Cour d'appel de Yaoundé. Justice pour Martinez Zogo ».
Dans un autre poste, Calixthe Beyala a encore libéré ce qu’elle avait sur le cœur ; « Le Cameroun nous démontrera demain si la justice existe pour tous ou seulement pour les pauvres. L'affaire Martinez Zogo nous donnera la pleine mesure de notre justice. Justice pour Martinez Zogo ».
La Camerounaise ne s’est surtout pas arrêtée là : « Je trouve indécent que Jean-Pierre Amougou Belinga demande sa libération conditionnelle après le meurtre odieux de Martinez Zogo. Quel pays ! Attendons ce fameux délibéré prévu pour le 27 avril. Justice pour Martinez Zogo », a tonné Calixthe Beyala.
Mais surtout, elle félicite le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko et le lieutenant-colonel chef commando Justin Danwe : « La dignité de Léopold Maxime Eko Eko ou de Justin Danwe force l'admiration face à l'agitation du camp de Jean-Pierre Amougou Belinga ».
Calixthe Beyala exprime le fond de sa pensée : « Les premiers accusés dans l'affaire Martinez Zogo semblent prendre en compte la gravité de la situation, au-delà de leur présumée culpabilité ou innocence, tandis que le dernier est dans l'ostentatoire et le déni ».
C’est pourquoi Calixthe Beyala trouve qu’il convient de rappeler que « Léopold Maxime Eko Eko et Justin Danwe sont des élites de l'armée (donc ayant fait des études supérieures, avec une connaissance des lois, de l’interdit) et le dernier, bah Dieu seul sait d'où il vient. Moralité : les serviettes ne doivent pas se mélanger aux torchons sous peine de se retrouver dans des sales histoires ».