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Affaire Zogo : les nouvelles sur les prélèvements ADN effectués sur le corps rendues publiques

Prélèvements ADN effectués sur le corps de Martinez Zogo

Wed, 5 Apr 2023 Source: www.camerounweb.com

On n’est pas encore au bout de l’affaire de l’assassinat de l’animateur radio Martinez Zogo, c’est certain. Le corps de la victime est toujours à la morgue de Yaoundé. Toutes les parties attendent que les enquêtes complètes soient effectuées avant une restitution de la dépouille à la famille éplorée pour les cérémonies d’obsèques. Et selon une source renseignée, des prélèvements ADN ont été demandés, comme cela se fait dans tous les cas de meurtre.

Il est de notoriété publique que Martinez Zogo a été froidement assassiné après avoir été torturé par des personnes qu’il dérangeait visiblement à cause de son travail d’informateur sur les antennes de la radio Amplitude FM. Jean-Pierre Amougou Belinga, Léopold Maxime Eko Eko sont de ceux qui lui voulaient du mal puisqu’ils ont été inculpés dans le cadre de l’affaire et jetés en prison.

Boris Bertolt informe l’opinion publique nationale et internationale que « les prélèvements ADN demandés par le procureur de Mfou et effectués sur le corps de Martinez Zogo et sur les membres de sa famille utérine n’ont pas été envoyés en expertise en Europe par la commission-mixte ».

Est-ce que « cela voudrait dire qu’il existe des experts fiables au Cameroun capables de tirer tout au clair à base de ces prélèvements » ou s’agit-il là encore d’une « tentative de la justice de faire disparaître des preuves accablantes », se demandent des observateurs.

Là-dessus, le gouvernement n’a encore rien dit, comme depuis le début de cette histoire scandaleuse où il ne communique pratiquement pas. La raison évoquée est que l’enquête doit pouvoir évoluer normalement et pour ça, il faut garder le secret.

Par ailleurs, ces dernières heures, les avocats de la famille de Martinez Zogo ont publié un communiqué pour mettre en garde contre les tentatives illégales observées ici et là : « Me Félicité Esther Zeifman, Me Hakim Chergui, Me Emilienne Medzeme et Me Calvin Job, conseils des ayants droit de feu Arsène Salomon Zogo Mbani dit Martinez Zogo informent que les récents développements liés à l'affaire Martinez Zogo interpellent et questionnent sur la volonté des principaux inculpés de placer la manifestation de la vérité sous le boisseau d'actions judiciaires manifestement infondées et sans issue.

Il a ainsi été révélé dans la presse, et donc intentionnellement porté à la connaissance de l'opinion publique, que certains des inculpés, parmi lesquels ceux sur qui reposent les charges les plus sérieuses, ont sollicité leur remise en liberté sous caution et ont dénoncé une prétendue atteinte à leur droit à disposer d'une copie du dossier de la procédure.

En qualité de représentants des parties civiles, il nous incombe de rappeler que la sérénité du débat public, qui souvent accompagne et précède le débat judiciaire, ne peut être que gravement compromise et polluée par la diffusion d'informations parcellaires et biaisées, a fortiori lorsque ces informations portent sur des questions techniques et complexes.

Qu'on ne s'y méprenne pas : ici, tous les professionnels du droit dignes de ce nom savent que, s'agissant de la remise en liberté sous caution, la loi en vigueur l'interdit formellement en matière criminelle lorsque l'emprisonnement a vie est encouru (art. 224 (2) du Code de procédure pénale), ainsi que c'est le cas en matière de tortures (art. 277-3 du Code pénal).

De même, il est nul besoin d'être grand clerc pour comprendre, s'agissant de l'accès au dossier d'instruction, que la loi distingue entre l'accès aux actes procéduraux, réservé au seul ministère public, et aux pièces, versées par les parties et seules accessibles à elles (article 165, ibidem).

C'est pourquoi soutenir, dans ces conditions, que les refus opposés aux demandes des principaux inculpés, et qui ne sont que les applications strictes de la loi, constitueraient autant d'entraves illégales à l'exercice des droits de la défense relève, au mieux, de la méconnaissance du droit ; au pire, de la mystification juridique.

Il va sans dire que si la défense est parfaitement libre d'initier toutes les procédures qu'elle estime utiles à son office, la multiplication inconsidérée de procédures périphériques visiblement vouées à l'échec ne peut desservir qu'un seul intérêt : celui d'une rupture avec un système judiciaire qu'on ne parvient pas à assumer à visage découvert et qui s'apparente, à bas bruit, à un terrible aveu de culpabilité pour ses clients.

Le respect de la mémoire du martyr Martinez Zogo, qui est la première condition pour que justice soit faite, mérite mieux que cela ».

Source: www.camerounweb.com
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