Nathalie Yamb n’est plus à présenter. Celle que l’on surnomme « La dame de Sotchi » fait parler d’elle sur les réseaux sociaux pour ses sorties assez virulentes contre la France et surtout Macron. Jeune Afrique a livré 10 choses que l’on ignore un peu sur la militante suisso-camerounaise. Nous avons décidé de vous en proposer quelques-uns.
« Pour le gouvernement français, aucun doute : Nathalie Yamb est un agent d’influence recruté par la Russie, dont elle défend l’invasion en Ukraine en accusant les Occidentaux et le président Zelensky d’être les responsables du conflit. La fameuse conférence de Sotchi n’était-elle pas organisée par le réseau Afric (Association for Free Research and International Cooperation), qu’a mis sur pied Evgueni Prigojine, le patron du groupe Wagner, pour promouvoir ses intérêts sur le continent ? Le modérateur du débat n’était-il pas Alexandre Malkevitch ? Aujourd’hui président adjoint de la Commission russe de l’information, ce dernier œuvrait auparavant à l’Internet Research Agency (IRA). Son compte Twitter a été suspendu à la fin de 2019 », souligne Jeune Afrique.
« Kemi Seba et Nathalie Yamb partagent une même passion pour les putschistes. Comme le Béninois, la résidente suisse soutient ouvertement les chefs des juntes au pouvoir au Mali et au Burkina Faso, Assimi Goïta et Ibrahim Traoré. Yamb s’était d’ailleurs montrée très critique à l’égard du prédécesseur de ce dernier, Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui reprochant une attitude trop molle à l’égard de Paris. Elle se montre en revanche particulièrement tolérante à l’égard de Paul Biya, le président camerounais, qu’elle se garde bien d’égratigner dans ses vidéos.Ces dernières semaines, Yamb s’est rendue au Sénégal, où un autre de ses « chouchous » fait régulièrement l’actualité : l’opposant Ousmane Sonko, dont elle « couvre » à distance les meetings. À Dakar, elle a rencontré le militant anti-impérialiste Guy Marius Sagna et le journaliste Pape Alé Niang, libéré après deux mois d’incarcération », évoque également Jeune Afrique.
« Ses prises de position militantes « rapportent ». Car, comme toute influenceuse, Nathalie Yamb perçoit des revenus sur ses centaines de milliers de vues sur YouTube et d’autres réseaux. Cette fervente partisane du bitcoin a d’ailleurs créé sa propre structure de « conseil, stratégie et communication », Nathalie Yamb Consulting, installée dans un paradis fiscal : le canton de Zoug, en Suisse. Son nom a également été cité dans les Pandora Papers, en tant que propriétaire de la société-écran Hutchinson Hastings & Partners LLC, enregistrée dans le paradis fiscal du Delaware (États-Unis). Nathalie Yamb apparaît enfin sur une liste de 142 personnes visées par des plaintes qu’ont déposé, aux États-Unis et en France, des souscripteurs qui estiment avoir été floués par la plateforme Liyeplimal et par Global Investment Trading SA (une société sise au Cameroun et spécialisée dans l’investissement en cryptomonnaies, détenue par l’homme d’affaires camerounais Émile Parfait Simb, par ailleurs conseiller de Faustin-Archange Touadéra, le président centrafricain). Il lui est notamment reproché d’avoir incité ses followers à investir dans ce programme à hauts rendements, que l’on soupçonne de fonctionner comme une pyramide de Ponzi » , souligne l’article