Albert Kouinche, l'héritier contesté de Victor Fotso dans l'Ouest camerounais

La récente nomination d'Albert Kouinche au comité central du RDPC par Paul Biya consacre l'ascension politique discrète mais méthodique de cet homme d'affaires, comme le révèle un récent article de Jeune Afrique. Pourtant, cette désignation qui fait de lui le nouveau patron du parti au pouvoir dans le Koung-Khi ne fait pas l'unanimité, ravivant les tensions autour de l'héritage politique de Victor Fotso.

Selon Jeune Afrique, "le compagnonnage entre Fotso et Kouinche était connu de tous". L'article rapporte les propos d'un responsable local du RDPC : "Kouinche participait à toutes les réunions politiques, sociales et même souvent familiales que Fotso organisait". Cette proximité lui aurait permis de se construire une solide assise dans son Bandjoun natal, où son entreprise Express Union "offrait des emplois à des milliers de jeunes dans un contexte de chômage généralisé".

Mais ce statut de "fils spirituel" est aujourd'hui contesté. Jeune Afrique révèle que "la situation est telle qu'elle s'est transformée en un affrontement entre fortunes". Le magazine cite notamment le cas de Laure Toukam Fotso, administratrice des biens familiaux, qui "n'hésite plus à lancer publiquement des piques" à Kouinche. Les tensions ont culminé lors de la succession à la mairie de Bandjoun, où Kouinche a soutenu David Kengne contre Nicky Love Fotso, la fille du patriarche.

Face à ces critiques, Kouinche se défend : "Au sein du RDPC, les militants sont tous égaux devant moi", explique-t-il à Jeune Afrique, ajoutant qu'il a finalement respecté la décision du comité central de laisser Nicky Love Fotso terminer le mandat.