Arrivée des gendarmes chez Belinga : quand l'élément a tenté d'escalader le mur filmé par une caméra

Le zomlo'o des zomlo'o Jean-Pierre Amougou Belinga n’est pas au travail, ni à son domicile auprès de ses femmes et ses enfants. Il est gardé au groupement de gendarmerie là où il a été entendu pendant plusieurs heures pour les besoins de l’enquête relative au crime odieux dont a été victime le journaliste Martinez Zogo.

Si Jean-Pierre Amougou Belinga n’a pas reçu de convocation avant son interpellation, c’est parce que « les faits qu’on lui reproche sont très graves », entend-on dans un reportage de la chaîne publique Cameroon Radio Television (CRTV).

Le PDG de Vision 4 a été interpellé après des aveux du lieutenant-colonel Justin Danwe, chef des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE).

Celui-ci serait l’homme qui a dirigé l’opération sur le terrain qui a conduit au kidnapping, à la torture grave et à l’exécution de Martinez Zogo.

Reporters sans frontières a pu consulter le document dans lequel il avoue que l’homme de média a été tué au sous-sol de l’immeuble Ekang qui appartient à Jean-Pierre Amougou Belinga.

Ce dernier aurait asséné des coups brutaux à Martinez avant de téléphoner au ministre de la Justice et garde des sceaux Laurent Esso pour lui demander ce qu’il fallait faire de Zogo, agonisant devant lui.

Le membre du gouvernement aurait donné formellement l’ordre de finir le travail pour éviter que l’affaire ne prenne une tournure qui serait finalement difficile à gérer.

C’est alors que la victime a été tué par Justin Danwe et ses hommes qui ont été grassement payés pour le job et le silence qu’il fallait garder après avoir tué le journaliste.

Tout se sait, Justin a balancé le morceau au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) où a été aussi conduit son chef Léopold Maxime Eko Eko, patron de la DGRE.

Le reportage de la Cameroon Radio Television (CRTV) donne plus de détails sur l’arrestation de Jean-Pierre Amougou Belinga et de ce qui l’attend.