La fille demande la mise sous scellés de la dépouille
Les ayants-droit de l’animateur saisissent le Minjustice afin qu’il ordonne cette mesure au procureur de la République, le temps du bouclage de l’enquête préliminaire
La famille nucléaire de feu Martinez Zogo a recruté un trio d’avocats pour l’accompagner dans les différentes procédures visant à faire la lumière sur l’assassinat crapuleux de l’animateur. Il s’agit de Me Félicité Esther Zeifman, Me Calvin Job, tous deux avocats aux barreaux de Paris et du Cameroun, et de Me Abdoulbastoi Moudjahidi, avocat au barreau de Moroni (Comores). Premier acte posé en cette qualité, le collège d’avocats vient de demander « la mise sous scellés de la dépouille de M. Martinez Zogo, ceci jusqu’à l’issue de l’enquête préliminaire ». Cette demande effectuée pour le compte des ayantsdroit du défunt, précise dans un communiqué signé hier jeudi par Me Calvin Job, a pour objectif de permettre à l’enquête d’être la plus exhaustive possible. « Les assassins, en laissant la dépouille se dégrader, voulaient empêcher toute exploitation de celle-ci pouvant conduire à les confondre. De même, au regard de l’actualité et des réactions des populations de la Lekié, le but est d’éviter tout trouble à l’ordre public », écrit-il.
La demande a été adressée au ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Laurent Esso, avec ampliations au président de la République, Paul Biya, au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, au délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele, au secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie, Galax Yves Landry Etoga, entre autres personnalités dont l’adhésion à ladite demande devrait sans doute aider à la manifestation de la vérité. En rappel, l’enquête préliminaire ouverture sur instruction du chef de l’Etat relativement à l’assassinat de Martinez Zogo, qui est menée conjointement par le secrétariat d’État à la Défense et la délégation générale à la Sûreté nationale, a déjà permis l’interpellation d’un certains nombre de hauts responsables de la sécurité nationale. Notamment, le directeur général de la recherche extérieure (Dgre), le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko, le chef des opérations de la Dgre, le lieutenant-colonel Justin Danwe, entre autres personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans cet acte odieux. D’autres convocations sont annoncées au Sed, qui viseraient de grosses légumes, probables commanditaires de ce meurtre.