Alors même que les Camerounais n’ont pas fini de pleurer les sorts funestes du journaliste Martinez Zogo et l’animateur Jean Jacques Ola Bebe, une autre personne a été tuée ces dernières heures. Il s’agit du révérend père Olivier Ebode Ntsa, réputé proche des deux (02) hommes cités avant lui.
Les informations à notre disposition font état que le corps sans vie du père Olivier Ebode Ntsa a été abandonné par ses assassins. Il a été retrouvé le soir du mercredi le 1er mars 2023 dans un coin de la ville d'Obala.
Selon nos sources, il était une connaissance du père Jean Jacques Ola Bebe, lui aussi tué le 02 février dernier dans des circonstances presque similaires.
Dans les détails, nous avons appris que « les assaillants sont venus le prendre dans son domicile lui disant qu'ils ont une urgence, que la belle-mère d'un des deux (02) assaillants serait gravement malade ».
Et par conséquent, lui ont-ils dit, « ils ont besoin des services du très révérend père Olivier Ebode Ntsa. Le père s'y rendant sur les lieux, a trouvé la mort. Les assaillants se sont saisis de lui et ils l'ont assassiné ».
Pour le premier meurtre, celui du directeur général de la radio Amplitude FM Martinez Zogo, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga est le principal suspecté. Il est actuellement gardé au Secrétariat d’État à la défense (SED) avec d’autres individus comme Bruno Bidjang, Raymond Etoundi Nsoe, Justin Danwe, Léopold Maxime Eko Eko, etc.
Est-il simplement une coïncidence que ces trois (03) hommes supposés proches les uns des autres soient tués en l’espace de quelques mois seulement, dans des conditions quasi identiques ? La question mérite d’être posée.
Le nouveau meurtre commis sur la personne d’Olivier Ebode Ntsa pourrait-il aggraver le cas de Jean-Pierre Amougou Belinga ? Pour l’instant, aucune piste ne semble remonter vers lui.
Le journaliste web Michel Biem Tong estime même que cet énième homicide pourrait être une bouée de sauvetage pour le zomloa des zomloa : « Avec l’assassinat d’un autre prêtre à Obala, le gouvernement veut libérer Jean-Pierre Amougou Belinga et laisser libres d’autres commanditaires ».
Pourquoi le pense-t-il ? On peut se faire une idée, partant du principe que les enquêteurs seraient tentés de croire qu’il y a les vrais criminels dehors et qui continuent de sévir pendant que Jean-Pierre Amougou Belinga est gardé à vue.
Mais pour l’instant, ce ne sont que des hypothèses. Les prochains jours nous édifieront davantage. Ce qu’on sait actuellement, c’est que le milliardaire et ses compagnons pourraient être de nouveau conduits devant le commissaire du gouvernement au tribunal militaire de Yaoundé et un mandat de dépôt à la prison pourrait être délivré au cours des prochaines heures.