Assassinat et drogue : cette vidéo suffit à faire arrêter le colonel Emile Bamkoui

Jean-Jacques Ola Bébé était un présentateur radio et prêtre orthodoxe très engagé dans son travail. Le Camerounais a été retrouvé mort le 02 février 2023 près de son domicile dans le quartier de Mimboman qui se trouve dans la capitale Yaoundé.

Les premiers signes apparents montrent clairement que la victime a été abattue par des hommes non encore identifiés. Et cela quelque temps seulement après la découverte du corps sans vie de Mbani Zogo dit Martinez à Ebogo toujours dans la capitale Yaoundé.

Jean Jacques Ola Bébé a été inhumé par les membres de sa famille il n’y a pas longtemps, dans une indifférence totale. Les observateurs viennent à regretter comment cette affaire qui requiert pourtant toute l’attention des autorités, est mal gérée par les dirigeants.

Le journaliste Michel Biem Tong lui ne lâche pas le morceau. Il dénonce un homme très proche du régime Biya. Ce dernier serait celui qui a tué Jean Jacques Ola Bébé de sang froid pour qu’il ne lui cause pas de problème à l’avenir.

Dans une vidéo de plus de vingt (20) minutes, l’ancien détenu explique de fond en comble ce qui s’est passé. Il dit : « Trafic de drogue, Bamkoui Émile, suspect numéro 1 dans le meurtre de Jean Jacques Ola Bébé ».

Tong explique que « le commandant de la division de Sécurité militaire (Semil) du Cameroun est impliqué dans l'assassinat du journaliste. Ce dernier investiguait sur une affaire de trafic de drogue ».

Mais encore, il déconseille à l’accusé de ne plus essayer de prendre contact avec lui : « Premièrement ne m’appelle plus au téléphone, que ce soit un appel direct ou un appel WhatsApp, ne m’appelle plus et ne m’écris plus. Je ne sais pas de quoi on va parler. Nous n’avons rien de commun ».

Le colonel Émile Bamkoui Joël proférerait des menaces à l’endroit de Michel Tong : « Comme tu dis là que tu viens souvent en Norvège, que tu connais des policiers à Oslo, nous ne sommes pas des amis et il va falloir que tu expliques à ton patron Paul Biya ce que tu sais sur l’affaire que je déballe. Tu crois que je suis ces activistes camerounais à qui tu donnes 50 000, 100 000 francs ? ».

Dans un État normal où la justice n'est pas utilisée à tort et à travers, les choses révélées et détaillées dans cette vidéo suffisent à interpeller Joël Bamkoui pour au minimum l'interroger et savoir ce qui s'est réellement passé grâce à une enquête approfondie.