Un bar fréquenté de Maroua, dans le nord du Cameroun, a été la cible d'une attaque à la bombe ayant causé la mort d'au moins 14 personnes. Mercredi, un attentat meurtrier attribué à Boko Haram avait déjà frappé la ville.
Au moins 14 personnes ont été tuées samedi 25 juillet au soir dans un attentat à la bombe contre un bar de Maroua, principale ville de l'extrême nord du Cameroun, a appris l'AFP de sources sécuritaires.
Autour de 21h30 heure locale (20h30 GMT), "on était à 14 morts" à la suite de l'attentat à la bombe qui a visé un bar très fréquenté de Maroua, a déclaré sous couvert de l'anonymat un responsable militaire déployé dans la ville dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram.
"Il y a de nombreux blessés, mais ce n'est que demain [dimanche] qu'on sera en mesure de donner un bilan plus précis", a ajouté le responsable militaire.
"Psychose"
Il était 19h45 samedi lorsqu'un homme a "lancé une bombe" en direction d'un bar du quartier de Ponré, a déclaré une source sécuritaire de la ville ayant requis l'anonymat.
"Je me trouvais à environ 200 mètres du lieu de l'explosion, a indiqué cette source. L'auteur de l'attentat s'est enfui après avoir lancé la bombe. Des riverains non atteints se sont mis à sa poursuite, mais il a fait exploser une grenade de protection."
Un policier dépêché sur le lieu de l'attaque a déclaré avoir dénombré "12 corps" peu après l'attentat.
Un habitant de la ville a évoqué "une forte explosion" au bar Le Boucan, un lieu de réjouissance très fréquentée notamment dans la nuit. "C'est la psychose", a-t-il ajouté.
Il s'agit du deuxième attentat perpétré à Maroua en quatre jours. Mercredi, deux femmes kamikazes avait tué 13 personnes en se faisant exploser au marché central de Maroua et dans un quartier voisin. Un attentat attribué aux islamistes du groupe nigérian Boko Haram.