Blanchiment d'argent : la France sort la sulfateuse contre des ministres de Biya

Blanchiment d'argent

Thu, 6 Apr 2023 Source: www.camerounweb.com

Le gouvernement camerounais est dans un moment où tout semble être contre lui. L’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo n’a rien arrangé pour lui. Bien avant cet homicide que le monde entier condamne avec la dernière rigueur, il était reproché à Paul Biya de s’éterniser au pouvoir avec une gestion des affaires jugée calamiteuse.

Plusieurs secteurs sociaux et économiques tournent au ralenti, c’est un fait qu’il ne faut pas nier. La justice est vue par beaucoup d’observateurs comme un outil au service des riches ou des hommes et femmes puissants, pendant que les pauvres citoyens sont trichés et écrasés par le système, même s’ils sont dans leur droit.

L’économie nationale est quasi inexistante. Les richesses créées sont pillées par la minorité déjà fortunée. La corruption et les détournements de fonds publics sont légion. C’est d’ailleurs ce que dénonçait l’homme de média Martinez Zogo et qui lui a valu des tortures inhumaines et dont la conséquence directe a été la mort.

L’opération Épervier n’a donc été qu’un coup d’épée dans l’eau. Les nombreuses arrestations à l’époque n’ont rien changé. Les autorités actuellement en place ne se donnent aucun mal à voler l’argent qui appartient à l’État et donc à tous les citoyens.

Le bien commun est devenu un bien privé. Les ministres, chefs d’entreprises ou de sociétés publiques, les autorités locales, les personnes décisionnaires ne se donnent aucun mal pour puiser dans les caisses dans une entière impunité.

Et quiconque se met en travers de leur chemin est bon à éliminer. Pour resituer le contexte de la mort de Zogo, il dénonçait à haute voix le ministre des Finances Louis-Paul Motaze et le ministre de la Justice Laurent Esso d’aider l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga à prendre indument de l’argent sur les lignes budgétaires de l’État.

Plusieurs marchés publics auraient été illégalement accordés à Jean-Pierre Amougou Belinga pour plus tard se partager l’argent avec les ministres susmentionnés. Des preuves existeraient et seraient en possession de Martinez Zogo lorsqu’il a été tué.

Le journaliste en exil Rémy Ngono dénonce autant que faire se peut cette élimination physique d’un homme de radio. Lui aussi pointe son doigt vers Laurent Esso et Jean-Pierre Amougou Belinga qui seraient les commanditaires. Belinga est lui déjà derrière les barreaux tandis que Laurent Esso n’est pas encore inquiété.

Ces dernières heures, Rémy Ngono a informé que « la France lance une enquête de blanchiment contre certains membres du gouvernement camerounais ». Le chroniqueur sportif donne plus de détails dans la vidéo qui suit.

Source: www.camerounweb.com
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