Les Camerounais ont été surpris de ne pas voir le président de la Fecafoot sur leurs petits écrans lors de la cérémonie d’ouverture de la 33ème édition de la CAN ce dimanche. En effet selon les informations révélées par le journal Mutations de jour, Samuel Eto’ a refusé de s’installer à la place que le service du protocole lui a indiqué. CamerounWeb vous propose l’intégralité de l’article de Mutations.
Il y était pourtant, mais à la remorque de cette loge. Flairant une volonté manifeste du protocole de lui faire écran, le meilleur buteur de l’histoire de la Can a dû quitter son siège pour rejoindre la loge d’artistes. Dans des vidéos tournées dans ce compartiment, qui circulent sur les réseaux sociaux, on l’y voit d’ailleurs très à l’aise avec la star congolaise de la Rumba Fally Ipupa, qui venait de prester devant le président de la République, Paul Biya, lors de la cérémonie d’ouverture. Qui donc a intérêt à voir l’icône du football camerounais mise en marge de cette Can que le Cameroun attend depuis 2019 ? Dans l’entourage d’Eto’o, en tout cas, plus d’un refusent d’admettre que ce qu’il s’est passé à Olembé ait été une simple erreur du protocole.
Machination
Ils y voient une manœuvre de proches collaborateurs du chef de l’Etat visant à mettre l’ancien goleador des Lions indomptables sous l’éteignoir, pour des raisons inavouées. Le coup de grâce pour Samuel Eto’o dans ce théâtre qui n’honore personne, aura sans été le fait pour le président de la Confédération africaine de football (Caf), Patrice Motsepe, d’avoir ignoré le président de la Fecafoot dans son discours officiel.
Manifestement, tout a été fait pour qu’il soit privé de tous les honneurs protocolaires à l’occasion de l’ouverture de cette Can. Sa journée de dimanche avait pourtant bien commencé. Vers l’après-midi, il s’était rendu à l’hôtel des Lions indomptables dans la périphérie de la capitale, pour leur renouveler ses encouragements et serrer la main à chacun d’eux. Celui qui est par ailleurs vice-président du comité d’organisation de la Can était même dans le cortège de l’équipe nationale à son arrivée au stade d’Olembé et n’avait visiblement aucune idée du coup que lui avait préparé le protocole d’Etat.
L’un des indices d’une possible machination contre Eto’o dans le sérail remonte à la dernière visite du président de la Caf à Yaoundé avant le début de la Can. Lors de l’audience que lui accorde le président de la République en son palais, le 21 décembre dernier, le double champion d’Afrique qui se trouve dans la délégation du patron de l’instance faîtière du football africain a été prié d’attendre dans la salle d’attente.
Or, bien avant son élection à la Fecafoot, Samuel Eto’o qui demeure l’un des plus illustres ambassadeurs du football continental a accompagné l’ancien président de la Caf, Ahmad Ahmad, et l’actuel président de la Fifa, Gianni Infantino au palais de l’Unité, respectivement en octobre 2018 et en janvier 2021. Il avait été, à ces deux occasions, partie prenante aux audiences accordées par Paul Biya à ses hôtes.