CONFIDENTIEL: Paul Atanga Nji n'est pas Jean de Dieu Momo, il humilie Ngoh Ngoh et défie Paul Biya

Paul Atanga Nji MINAT Paul Atanga Nji

Sun, 6 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Le conflit larvé entre deux poids lourds du régime camerounais, Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, et Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, prend une nouvelle tournure. Malgré des instructions claires de la présidence, la société Intouch, basée à Dakar, continue d’assurer les transactions financières liées aux jeux en ligne, sous la protection présumée d’Atanga Nji.

Cette affaire révèle les luttes d’influence autour du lucratif secteur des paris en ligne, dont la taxation et la régulation génèrent des revenus considérables. En 2024, Atanga Nji, arguant de son autorité sur les jeux, avait attribué sans appel d’offres le marché de la centralisation des transactions à Intouch, une fintech sénégalaise peu expérimentée au Cameroun. Une décision vivement contestée par les opérateurs, qui dénoncent des prélèvements abusifs (3,5 % par transaction) et une procédure opaque.

Pourtant, selon des sources concordantes, Ferdinand Ngoh Ngoh aurait reçu des « hautes instructions » du président Biya pour favoriser In-Soft, une entreprise hongkongaise jugée plus expérimentée. Dans un courrier daté du 1er juillet 2024, le SG de la présidence avait sommé Atanga Nji de revenir sur sa décision. En vain.

Contre toute attente, le ministre a ignoré les injonctions, poursuivant sa collaboration avec Intouch. Un bras de fer qui illustre la fracture entre deux hommes autrefois alliés. Le 6 février 2025, Ngoh Ngoh a réitéré ses mises en garde, rappelant que la gestion fiscale des jeux relève du ministère des Finances, et non de l’Administration territoriale.

Mais sur le terrain, rien n’a changé : Intouch continue de percevoir les taxes, grâce au soutien d’Atanga Nji. Les opérateurs, pris en étau, s’interrogent sur l’issue de ce conflit. « Certains ont dû suspendre leurs activités, d’autres paient des frais exorbitants sous la pression », confie un acteur du secteur sous couvert d’anonymat.

Cette bataille dépasse le simple enjeu économique : elle révèle les fractures au sein de l’appareil sécuritaire et politique camerounais. Atanga Nji, longtemps considéré comme un proche de Ngoh Ngoh, affiche désormais une indépendance inédite.

Source: www.camerounweb.com