Cameroun : Paul Biya dit NON au retour du reste d’Ahidjo mais OUI aux objets culturels sortis illégalement

Vers le retour des objets culturels au Cameroun

Fri, 27 May 2022 Source: www.camerounweb.com

L’information crée des réactions mitigées au sein de l’opinion. Mais c’est tout de même une bonne nouvelle pour la culture camerounaise. En effet, sur les hautes instructions de Paul Biya, le Premier ministre et chef du gouvernement Joseph Dion Ngute a instruit le ministre des Arts et de la Culture, d’engager des procédures pour le retour au Cameroun des objets culturels sortis illégalement du pays.

« Cette décision intervient au moment où, le Cameroun a introduit des demandes auprès des instances compétentes, pour l'inscription de certains événements culturels locaux et bien matériels mixtes sur la liste des patrimoines mondiaux et immatériaux, à l'instar du Nguon.

Sans ces objets, le Cameroun risque de voir ses demandes rejetées et son nom exclu de la liste », a publié le confrère ABK-Info.

Sauf que cette bonne nouvelle ne réjouit pas tout le monde. Certains estiment que le Président de la République devrait commencer par le rapatriement du reste du premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo. En effet, mort en exil, après un séjournant alors entre la France, l'Espagne et le Sénégal pendant ces événements, il ne rentra jamais au Cameroun et s'installa au Sénégal où il meurt, d'une crise cardiaque, le 30 novembre 1989. Il est inhumé au cimetière Bakhiya de Yoff, le plus grand cimetière musulman de Dakar.

Les Camerounais pensent que Paul Biya ferait œuvre utile en ramenant au Cameroun le reste de sa dépouille avant de penser aux objets culturels.

Rappelons que le premier musée camerounais est créé en 1922 par le sultan Njoya à l’intérieur du palais de Foumban afin d’asseoir son pouvoir face aux Français et de rappeler l’histoire du royaume Bamum. En réaction, les Français chargèrent un interprète converti au christianisme, Mosé Yeyap, de créer un centre appelé « artisanat », rassemblant les artistes qui avaient travaillé pour le roi. A l’époque, on est en pleine colonisation. L’art sert des ambitions politiques. Une deuxième vague de musées d’initiative privée voit le jour lorsque la colonisation s’achève

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