Condamnation : une peine de prison déjà évoquée pour Amougou Belinga, c'est lourd

Cela fait maintenant près de trois (03) semaines que le milliardaire camerounais Jean-Pierre Amougou Belinga et ses compagnons sont placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d’avoir participé – d’une quelconque manière que ce soit – à l’assassinat du journaliste et directeur de média Martinez Zogo.

Jeudi le 23 février 2023, l’homme d’affaires susmentionné avec le présentateur télé Bruno Bidjang et d’autres personnes interpellées et auditionnées au Secrétariat d’État à la défense (SED), ont été de nouveau transportés au tribunal militaire de Yaoundé.

Et tout semble indiquer que cette fois-ci, après le complément d’enquête demandé par le commissaire du gouvernement devant qui ils avaient été présentés il y a environ dix (10) jours, il y a une très forte probabilité que Jean-Pierre Amougou Belinga et Cie connaissent leur sort.

Justement, beaucoup d’observateurs de la scène sociopolitique voient déjà un de leurs deux pieds en prison. Au Dr Carole Modestine Yonzou Tchatchouang, membre actif de la diaspora camerounaise et alliée de Samuel Eto'o Fils, de se projeter.

En effet, le milliardaire et toutes les personnes accusées pourraient prendre très cher, au vu de la gravité des faits. Le patron de presse aurait, selon Justin Danwe qui a mobilisé des hommes pour l’assassinat de Martinez Zogo, demandé de torturer la victime au sous-sol de l’immeuble Ekang et le ministre de la Justice Laurent Esso était également au courant.

Et comme commandé, le directeur général de la radio Amplitude FM a été torturé, on l’a mutilé, enfoncé des objets dans ses yeux ainsi que son anus avant de laisser son corps en état de putréfaction à Ebogo, quartier de Yaoundé.

Les indiscrétions soulignent que si les faits reprochés à Jean-Pierre Amougou Belinga sont avérés, il ne prendrait pas en dessous de trente (30) ans de réclusion criminelle.

Compte tenu de tous ces paramètres, Tchatchouang estime que « quand on sait que le tribunal militaire a donné sept (07) ans de prison ferme à Olivier Bibou Nissack et Alain Fogué Tadom pour avoir eu l’intention de marcher, imaginez ce que risquent Jean-Pierre Amougou Belinga et les autres pour l’assassinat de Martinez Zogo ».

Olivier Bibou Nissack est le porte-parole de l’opposant Maurice Kamto, grand adversaire de Paul Biya. Il est arrêté et incarcéré à cause des marches du 22 septembre 2020.

L’homme politique Olivier Bibou Nissack fut comme Jean-Pierre Amougou Belinga et ses amis, transféré du Secrétariat d’État à la défense. Il séjourne maintenant à la prison centrale de Kondengui.

On l’accuse de tentative d’insurrection, de rébellion et d’atteinte à la sûreté de l’État, avec une cinquantaine d’autres opposants condamnés pour les mêmes chefs d’accusation.