Conséquences politiques irréversibles : Danwe et Amougou Belinga, duo au cœur de l’affaire Martinez Zogo

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Fri, 24 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

L’affaire sur l’assassinat de Martinez Zogo n’a pas encore livré tous ses secrets. Plus les jours passent d’autres paramètres se développent. Jeune Afrique livre dans un article les répercussions politiques de cette affaire notamment avec les deux protagonistes qui sont Danwe et Amougou Belinga.

« Jean-Pierre Amougou Belinga a été arrêté le 6 février, après avoir été été mis en cause par le directeur des opérations de la DGRE. Ce dernier a avoué devant les enquêteurs du SED de Galax Yves Landry Etoga avoir mis en place l’opération visant Martinez Zogo, affirmant avoir agi pour le compte de l’homme d’affaires. Belinga a nié cette version mais a admis être en relation avec Justin Danwe depuis plusieurs années.

D’après nos informations, Justin Danwe aurait donné trois versions des faits successives aux enquêteurs du SED. Dans la première, qui n’aurait pas été retranscrite dans le dossier, il avouait être le responsable du commando ayant procédé à l’opération Martinez Zogo, lequel aurait été torturé puis tué dans l’immeuble Ekang, propriété de Jean-Pierre Amougou Belinga.Dans la deuxième version, versée au dossier, Danwe ajoutait que Jean-Pierrre Amougou Belinga aurait été présent lors d’une partie de l’opération et que l’homme d’affaires aurait été en contact téléphonique avec le ministre de la Justice, Laurent Esso, le 17 janvier, jour de l’enlèvement. Or, dans une troisième version, il revenait sur cette déclaration », rappelle Jeune Afrique.

Le Magazine Panafricain se demande si l’on est tournant politique ?

« Danwe affirmait cette fois avoir piloté l’opération, mais à distance, ajoutant que celle-ci n’avait pas eu lieu dans l’immeuble Ekang. Il ne citait pas le nom de Laurent Esso mais celui d’un autre ministre, celui des Finances, Louis-Paul Motaze. Les limiers du SED ont été priés de démêler le vrai du faux, en s’appuyant notamment sur des relevés téléphoniques et autres images de surveillance.L’affaire – suivie de près par le président Paul Biya – pourrait-elle prendre une tournure plus politique encore ? Malgré a durée de l’enquête préliminaire, ni Laurent Esso ni Louis-Paul Motaze n’ont à ce jour été entendus, tandis que les regards sont tournés vers la DGRE, dont une partie des services auraient été « privatisés » dans cette affaire.Parmi les suspects figurent d’ailleurs le patron du contre-espionnage, Léopold Maxime Eko Eko : le commissaire divisionnaire, à la tête des renseignements depuis 2010, est soupçonné d’avoir – a minima – été informé de l’opération. S’il dément avoir eu connaissance des agissements de Justin Danwe, il devrait avoir à répondre lui aussi des accusations de complicité », précise Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com
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