Convocation de Laurent Esso : Le journaliste Jean Bruno Tagne donne des précisions inquiétantes

Le Cameroun est une curiosité, s'étonne le journaliste Jean Bruno Tagne sur son compte Twitter. Le confrère se demande pourquoi ce silence très assourdissant d'un ministre qui est cité comme étant l'un des cerveaux d'un enlèvement suivi de l'assassinat de Martinez Zogo.

Pour Jean Bruno Tagne, il est anormal qu'un membre du gouvernement soit autant cité dans une affaire pareille et qu'un mot ne sorte de la bouche de ce dernier soit pour démentir ou pour laver son nom.

« Un ministre de la Justice est cité dans l'assassinat sauvage d'un journaliste. Il ne dément rien et ne tente rien pour se laver de l'infâme. Et celui qui l'a nommé ne juge pas nécessaire de le décharger de ses fonctions pour lui permettre de se défendre » a écrit Jean Bruno Tagne sur Twitter.

Dans le déroulé des évènements liés à cette affaire, les suspects, dont Amougou Belinga, Léopold Maxime Eko Eko et les colonels Raymond Etoundi Nsoe et Justin Danwe, ont été présentés devant le juge d’instruction militaire.

Mais ces derniers ont été reconduits au SED et le commissaire du gouvernement a demandé des compléments et le nom du ministre du ministre Laurent Esso a encore été cité.

En effet, des sources indiquent que les ministres cités dans l'affaire n'ont pas été entendus et donc les enquêtes ne peuvent pas être bouclées.

« Il y a les auditions des ministres et autres, alors on doit encore les retourner pour complément d'enquête. Parfois quand le juge renvoie pour complément d'enquête, c'est pour dire aux enquêteurs d'arrêter et d'auditionner d'autres suspects. Le commissaire du gouvernement peut s'appuyer sur l'absence des auditions et confrontations des Ministres cités dans cette affaire ainsi que l'absence de la reconstitution des faits pour demander un complément d'enquête » indique la source.