Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) Cabral Libii, député à l’Assemblée nationale de son pays, ne va pas rester les bras croisés dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Cabral Libii, troisième à l’élection présidentielle de 2018 derrière Maurice Kamto (MRC) et Paul Biya (RDPC), a envoyé une lettre au sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé Vème.
Dans la note, il est écrit que « par la présente, je soussigné Cabral Libii, député, secrétaire du bureau de l'Assemblée nationale, déclare conformément à l'article 4 de la Loi n°90 /055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et des manifestations publiques, une réunion publique projetée pour se tenir dans la ville de Yaoundé, le dimanche 12 février 2023, de 14h à 17h, au lieu-dit Esplanade du stade omnisports de Yaoundé ».
L’opposant précise que « l'objet de la réunion est le rassemblement en un lieu unique de différents leaders politiques et associatifs entourés de leurs militants et sympathisants, des adhérents et citoyens volontaires, pour exprimer l'appel à la sécurité et à la justice dans notre pays. Le prétexte à cette initiative étant l'assassinat odieux de l'homme de média Martinez Zogo ».
C’est pourquoi ajoute Cabral Libii, « conformément à l'article 5 de la loi sus-citée, ne s'agissant pas d'une manifestation publique qui peut éventuellement faire l'objet d'une interdiction, mais plutôt d'une réunion publique dont la tenue n'est exclusivement conditionnée que par une déclaration préalable dans les délais, le bureau de maintien d'ordre est composé ainsi qu’il suit : Président : Libii Li Ngue Ngue Cabral, Tel : 673689244. Porte-parole : Anne Feconde Noah Biloa, Tel : 620 22 5147. Membres : Aloys Olinga, Fatouma Noura, Ebe Axel ».
Le régime de Yaoundé a certainement du pain sur la planche. L’assassinat de Martinez Zogo provoque beaucoup de bruits dans le pays, sur le continent et dans le reste du monde.
Les populations sont abasourdies par ce crime contre un homme de presse qui n’a rien demandé à personne si ce n’est que de pouvoir faire son travail d’informer le public pour comprendre ce qui se passe au sommet de l’Etat.
La réunion annoncée par Cabral Libii va être un casse-tête pour Paul Biya et ses hommes. Etoudi craint déjà que beaucoup trop de personnes s’y retrouvent et attirent davantage les projecteurs, ce qui forcerait le régime à donner une réponse que tout le monde attend : arrêter les criminels pour qu’il répondent de leurs actes.
L’avocat au barreau de Paris Me Christian Bomo Ntimbane a déjà confirmé une présence à cette réunion, et pas des moindres : « Merci monsieur le président Cabral Libii. La Société civile des réconciliateurs répondra présente en participant à cette manifestation ».