François Louncény Fall, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale a balayé d’un revers de main les accusations de Maurice Kamto sur l’indifférence de la Communauté internationale au sujet de la crise dans les régions anglophones au Cameroun.
Le mercredi 12 avril 2017 à Yaoundé, François Louncény Fall, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, a organisé une conférence de presse pour présenter à l’opinion publique nationale et internationale à travers les hommes et femmes de médias, les actions menées par l’Organisation des Nations Unies pour un retour à l’apaisement et à la paix au Sud-Ouest et Nord-Ouest, les deux Régions anglophones paralysées depuis six mois par une crise socio-politique.
Pendant la phase des questions- réponses, la presse a demandé au représentant du Secrétaire général de l’ONU de réagir à une déclaration de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, qui, lors d’une récente conférence de presse au siège de son parti politique à Yaoundé, a pointé du doigt « l’inquiétant attentisme de la communauté internationale » au sujet de la crise dans les régions anglophone du Cameroun.
«La communauté internationale est restée étrangement silencieuse depuis le début de cette crise devenue meurtrière, qui compromet l'avenir éducatif des jeunes Camerounais des régions anglophones, et accroît la difficulté de vivre des populations déjà appauvries. On n'a entendu ni le Secrétariat général des Nations Unies, ni le Haut-Commissariat des Droits de l'Homme des Nations Unies, ni le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique Centrale, ne parlons pas du Centre pour la Démocratie et les droits de l'Homme de Yaoundé qui est inexistant. Aucune commission d'enquête, aucun communiqué sur les événements » avait déclaré Maurice Kamto, avant d’ajouter que « La communauté internationale est l'origine du problème dans lequel le Cameroun est empêtré aujourd'hui. Nous n'avons pas demandé à être divisé entre anglophones et francophones, c'est le résultat des appétits de conquêtes territoriales des puissances mondiales; c'est cette communauté internationale qui a regardé, sans broncher, le plébiscite faussé de 1961, qui a amputé notre pays du Cameroun septentrional. Elle ose dire aujourd'hui qu'il ne se passe rien dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest».
En réaction, l’ex ministre des Affaires étrangères de la Guinée, a d’abord brandi sa relation très étroite avec le président du MRC « que je connais depuis fort longtemps. Je l’ai rencontré ici à Yaoundé. Nous avons longuement échangé». Ensuite, François Louncény Fall a déclaré que contrairement aux allégations de Maurice Kamto, l’ONU suit attentivement la situation au Cameroun et elle veille à ce que les parties en conflit participent à la recherche des pistes de sortie de crise.