Crise anglophone: les élites se déchaînent

Paul Atanga Nji PaulAtanga Paul Atanga Nji, ministre chargé de mission à la présidence

Fri, 3 Mar 2017 Source: cameroon-info.net

Des évêques, aux avocats sans oublier les footballeurs et les leaders politiques, chaque corps de l’élite anglophone s’est exprimé sur le problème anglophone.

Pour le quotidien Le Jour édition du 3 mars 2017 qui fait un retour sur les différentes sorties de l’élite anglophone qui s’est exprimée sur la crise qui a pris en otage leurs Régions, leur voix compte. Partant du fait que ladite élite a une maîtrise parfaite des Camerounais d’expression anglaise. Elle maîtrise autant leurs joies que leurs peines et leurs peurs. Depuis donc le 21 novembre 2016, les activités économiques, scolaires et académiques sont au ralenti dans les deux Régions. D’où la nécessité pour le journal de revenir sur les propositions faites par l’élite anglophone pour une sortie définitive de crise.

Le 22 décembre 2016, les évêques anglophones dans une missive adressée au Chef de l’Etat, ont laissé entendre qu’ils étaient favorables à l’idée du fédéralisme. «Le problème anglophone aurait pu trouver une solution s’il avait été bien géré par les concernés. Un manque de méthode adéquat est sans doute la raison de la résurgence des manifestations. C’est quand même malheureux de noter que les ministres nient l’existence du problème anglophone dans les médias et lors des différentes sorties publiques. En effet les anglophones pensent que le Gouvernement a créé une division au sein de l’élite, en donnant des postes prestigieux dans l’appareil gouvernant. Ces postes étaient exclusivement réservés aux francophones. Regardant dans le passé, de nombreux anglophones aujourd’hui être victime d’une supercherie fomentée par le Président Ahidjo. Les anglophones se plaignent de ce que les concours d’entrée dans les grandes écoles qui forment les ressources humaines du pays sont tenus par le système francophone… La conférence épiscopale prône le fédéralisme comme l’une des voies de sortie. Le système fédéral permettra d’endiguer une fois pour toutes cette question anglophone. Les populations pensent que ce système prendra en compte leurs spécificités».

Paul Atanga Nji, le chargé des missions à la Présidence de la République a lui aussi réagi à la crise anglophone dans une interview accordée à Cameroon Tribune et rapportée dans l’édition du 25 novembre 2016. «Je vais dire d’emblée et clairement que les anglophones ne sont pas marginalisés au Cameroun. Je dirais plutôt preuve à l’appui que le Chef de l’État S.E Paul Biya a toujours accordé aux anglophones un traitement préférentiel. Je suis surpris de ce débat qui n’a pas de sens. Les avocats ont commencé leurs revendications par la traduction des textes Ohada, la Common Law. Aujourd’hui ces prétendus avocats parlent d’une marginalisation des anglophones et ils vont même jusqu’à parler de retour au fédéralisme de 1961… Il n’y a pas de malaise, mais il y a plutôt manipulation. Le Snc pour moi c’est un non-sens. D’abord le Snc n’a aucune existence légale au Cameroun. Ceux qui se réclament de ce mouvement clandestin sont des imposteurs. Ils n’ont reçu aucun mandat pour parler au nom des anglophones».

En tournée de présentation du trophée remportée par les Lions indomptables à la Coupe d’Afrique des Nations Gabon 2017, Robert Ndip També a aussi déclaré le 27 février dernier «j’ai accepté de venir participer à la tournée dans la Région du Sud-Ouest sachant que ça allait rendre la population heureuse. J’appelle les parents à laisser les enfants retourner à l’école malgré la situation que nous traversons actuellement dans cette partie du pays. Il faut toujours garder à l’esprit que la vie à certaines réalités. Nous formons une seule nation et par conséquent il est primordial de rester solidaire».

Source: cameroon-info.net
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