Ci-dessous la tribune du vice-recteur à l’université de Yaoundé I :
ONPD sur OTS (2eme leçon) : la dissimulation du chauvinisme derrière le corporatisme. Les profanes non exercés à la lecture des formes du mécontentement social et politique, prennent toujours l’apparence pour la substance et croient que l’ombre est la proie. Il faut voir comment les esprits candides s’émeuvent quand on dit que le mouvement social OTS est confronté à des manœuvres de capture par des lobbies politiciens qui entendent le réduire en un outil insurrectionnel.
Les esprits vicieux et viciés laissent croire que le seul fait souligner cet état de choses, serait nécessairement méconnaître les problèmes soulevés par la corporation des enseignants du secondaire (mais aussi du primaire). Que non !!! il est seulement question de repérer les manœuvres de groupement politico-sectaires qui obsédés par l’accession au pouvoir envisagé comme décret philosophico- historique, font feu de tout bois lors qu’ils entrevoient une opportunité de capturer le pouvoir hégémonique tant convoité.
1-les lobbies du « c’est notre tour maintenant » ont perverti l’échange politique par sa communautarisation polémique et obsessionnelle. Ils l’ont pollué avec une politique nombriliste du happening permanent fantasmant sur le devenir souverain de l’esprit de la jacquerie ombilicale.
2-ces lobbies ont à plusieurs reprises tentées des opérations insurrectionnelles (hold-up électoral prétendu en 2018 ; marches » pacifiques » de 2019 et 2020; collusions avec des extrémistes pro-insurrectionnels de là-bas et complaisance a peine voilée avec les réactionnaires ambazoniens) sévèrement sanctionnées par l’ordre établi.
3-recherchant obstinément la situation favorable au coup de force, les lobbies de « c’est notre tour maintenant » mobilisent leurs réseaux de confiance et de soutien chaque fois qu’ils croient avoir identifié » le moment opportun ». Ces réseaux sont aussi présents dans les milieux éducatifs. Il s’agit donc pour lesdits réseaux de s’insérer dans la chaine sectorielle du mécontentement enseignant pour disposer d’un nouvel outil de contestation du pouvoir capable de contribuer à une éviction musclée du pouvoir.
4- les lobbies du « c’est notre tour maintenant » ont clairement accueilli avec gourmandise la conjoncture de tension suscitée par le mouvement social OTS. C’est que ces circuits de pouvoir et d’intérêt capturés par des meneurs gouvernés par l’intégrisme identitaire, sont en quête de nouveaux outils de tension à faire valoir face à un ordre de pouvoir qui selon eux leur refuse d’avoir aussi leur tour. Ainsi ces lobbies liés au parti- tontine ont introduit leurs réseaux au cœur du mouvement social.
5-nombre de ceux qui de manière honnête se sont révoltés au sujet de leur condition fragilisée d’enseignant, ont été désagréablement surpris de voir comment des » corps étrangers » a la corporation enseignante instrumentalisent certains pans du mouvement dans le sens d’une radicalisation crisogène. Comme si il fallait profiter de cette situation corporative et sectorielle de tension pour alimenter la tension a l’échelle souveraine et sociétale. Ces enseignants ont constaté à leur corps défendant que des structures-doublons opérant au profit du parti-tontine, se sont insinuées au cœur du mouvement pour en manipuler l’enthousiasme mécontent dans le sens d’une conversion insurrectionnelle de la grève par une surenchère porteuse d’escalade...