'On ne doit pas renoncer à exiger la vérité des urnes'
L’adjoint au maire de la Commune de Douala 5e n’est pas prêt de tourner la page de la présidentielle du 12 octobre 2025, qui a connu la victoire du président sortant Paul Biya sur son ancien ministre Issa Tchiramo. Soutien inconditionnel du leader du FNSC, Joseph Espoir Vybe-Mood Biyong continue de revendiquer la « victoire » de ce dernier.
Dans une nouvelle sortie, l’ancien membre du PCRN de Cabral Libii appelle les populations camerounaises à ne pas renoncer à la lutte pour la publication des « vrais » résultats sortis des urnes. Pour se faire, il recommande la « non-violence » comme arme pour vaincre la violence d’État qui fait d’énormes victimes dans le pays ?
Cette déclaration risque d’irriter le patron de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji qui ordonne la répression de toute voix dissonante.
Il faut rappeler qu’à la veille de sa convocation devant le préfet du département du Wouri, le maire Biyong Joseph Espoir Vybe-Mood a publié une lettre ouverte dans laquelle il a réaffirmé son engagement en faveur de la transparence électorale. Dans un ton grave et déterminé, l’élu a affirmé assumer « pleinement » son combat pour la vérité des urnes et s’est dit prêt à « se sacrifier » au nom de la justice et de la démocratie.
Ci-dessous, l’intégralité de la sortie
La liberté est un droit et renoncer à ce droit est aussi un droit. Laisser un lobby prendre un pays en otage, c'est se rendre complice. À défaut, dénoncer une telle forfaiture même au risque de sa vie est un impératif.
Vaincre la violence par la non-violence, c'est possible et c'est un choix de courage et de dignité. Inspirons-nous des géants de l'histoire comme Martin Luther King Jr., Nelson Mandela et Mohandas Gandhi.
On ne doit pas renoncer à exiger la vérité des urnes. Avec le système biométrique, on vérifie les taux de participation et d'abstention grâce aux fiches d'émargement. Et si des empreintes reviennent plusieurs fois... c'est de la fraude ! Simple comme bonjour. Si nos dirigeants aimaient vraiment ce pays, c'est qu'avec le code électoral actuel, on a des élections transparentes. Mais ce qui les préoccupe, c'est comment s'éterniser au pouvoir.
Les procès-verbaux archivés par ELECAM sont des documents publics qui prouvent la transparence de l'élection. Et les électeurs de chaque bureau de vote sont des témoins clés des opérations électorales. Faire un audit de cette élection Présidentielle pour qu'il n'y ait plus jamais de morts au Cameroun après une élection est désormais un impératif.