« Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko préparent-ils une évasion ? », c’est la question que se pose le journaliste Paul Chouta. Le lanceur d’alerte y va de sa propre analyse dans son texte ci-dessous.
Des confidences que nous avons eues des sources dignes de foi, conscients que l'étau doit désormais se resserrer sur eux après leur coup foireux de vendredi dernier lié à leur libération, Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko seraient en train de préparer une évasion depuis leur lieu de détention à la prison principale de Kondengui.
En effet, pour revenir sur le sujet lié à l'évasion, nos sources nous révèlent que pour aboutir à la vraie-fausse libération de Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko de vendredi dernier que d'aucuns qualifient à tort ou à raison de "tentative d'évasion", tout aurait été préparé là où ils sont détenus à la prison de Kondengui par les concernés et certaines personnes à l'extérieur. Beaucoup d'argent aurait également circulé. On parle des milliards de francs CFA déboursés pour soudoyer des responsables au sein du tribunal militaire, des médias, lanceurs d'alerte et influenceurs pour manipuler l'opinion.
Nos informateurs précisent d'ailleurs que, depuis leur cellule qu'ils partagent à deux, Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko ont des téléphones et des puces avec lesquelles ils communiquent à l'extérieur. Et que c'est à travers cela qu'ils auraient tout planifié en activant leurs réseaux. "Ils font des communications avec l'extérieur à des heures indues. Ils varient les puces. Avec un patron de services de renseignements en prison qui n'a toujours pas été déchargé de ses fonctions, il est capable de tout. Il peut tout toucher et renverser les choses en sa faveur. Il a les connexions tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il maîtrise l'environnement", nous confie une source qui ajoute que comme le coup de vendredi a foiré, la prochaine étape c'est une évasion au sens propre du terme.
"Paul Biya est fini. À tout moment, tout peut arriver. Ils sont conscients de cela et savent que dans cette bataille de pouvoir, si ça arrive avec la situation dans laquelle ils sont, les carottes seront définitivement cuites pour eux. Il faut tout faire, même si c'est par évasion, pour être dehors lorsque ce que vous appelez le Grand Soir va arriver. Ils travaillent dessus ", a-t-elle ajouté.
Aussi, nous avons appris que ces deux prévenus ont des largesses et facilités au sein de cette prison que les autres détenus n'ont pas. Des gardiens de prison arrosés d'argent leur facilitent l'accès des puces et téléphones. Ils reçoivent également les visites des personnes suspectes.
Le régisseur Ipuni Max Albert Stéphane qui essaye pourtant de bien faire son travail est dépassé par le niveau de puissance et de relations des détenus à sa charge. Il est clair qu'il est victime d'un trafic d'influence.
Cette rumeur ne doit pas être fortuite. Ceci devait être pris très au sérieux. Des mesures doivent être prises pour éviter cela, en procédant notamment par l'installation des brouilleurs aux alentours de cette prison comme l'a proposé dimanche dernier Me Cheikh Ali Assad sur le plateau d'Équinoxe.
Selon une certaine opinion, il y faut aussi renforcer davantage la sécurité puisque c'est une prison sensible sans aucun dispositif sécuritaire adéquat où on y trouve également des grands terroristes de Boko Haram. Ou mieux les muter dans d'autres prisons plus sécurisées comme le Sed où Yves Michel Fotso y avait été transféré lorsqu'il y avait des rumeurs sur son projet d'évasion de la prison centrale de Kondengui. Il y a donc urgence de réagir avant qu'il ne se fasse tard.
Il faut le dire à brûle-pourpoint. L'affaire Martinez Zogo est une affaire très sensible dans laquelle un cafouillage bien entretenu par des officines qui s'affrontent pour le pouvoir, offrent des fausses pistes pour essayer de manipuler et distraire l'opinion qui attend la fin des hostilités pour savoir exactement qui a fait quoi.