Destin cruel : dix prisonniers morts de choléra à Kondengui, Amougou Belinga évoqué

Depuis qu’il a été reconnu coupable de « complicité de torture par aide » dans l’assassinat du journaliste Zogo Martinez, le magnat de la presse Jean-Pierre Amougou Belinga est incarcéré à la grande prison de Kondengui dans la ville de Yaoundé. Tout comme le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), le service de renseignement camerounais, Léopold Maxime Eko Eko. Lui il est accusé de filature, kidnapping et torture engendrant la mort, toujours dans l’affaire Zogo.

Les deux (02) accusés Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko sont gardés en cellule, surveillés comme du lait sur le feu. Et malgré leur demande de libération provisoire, la Cour d’appel du Centre ne fit rien pour qu’ils regagnent leur domicile respectif, sûrement plus espacé que les cellules distinctes qu’ils occupent à Kondengui, sans la chaleur humaine de leurs membres de famille.

Les proches de Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko se font maintenant d’autres soucis que leur non libération après la demande déposée par les avocats auprès du juge. Le choléra sévit gravement à Kondengui, avec plusieurs décès déjà enregistrés.

Le clan Belinga peut trembler face à cette maladie qui est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Le choléra est à l'échelle mondiale une menace pour la santé publique et un indicateur de l'absence d'équité et de l'insuffisance du développement social.

Plusieurs sources indiquent que des détenus ont récemment passé l’arme à gauche : « Une dizaine de prisonniers morts de choléra à la prison de Kondengui », écrit Nzui Manto sur les réseaux sociaux.

Au lanceur d’alertes Jacques Jorel Zang de compléter : « C'est grave le choléra à Kondengui. Pardon vous qui avez les vôtres en prison, soutenez les en achetant des palettes d'eau en pagaille car là on m'annonce des dizaines de morts ».

Pour l’instant, aucune autre indication n’a été donnée sur les victimes et la toile s'enflamme pour savoir s'il est aussi touché : « Jean-Pierre Amougou Belinga fait-il partie des victimes ? », demandent plusieurs observateurs.

L'identité des personnes mortes n’a pas encore fuité mais il y a de quoi craindre le pire pour le milliardaire Ekang Jean-Pierre Amougou Belinga et l’autorité Léopold Maxime Eko Eko qui se trouvent tous les deux sur place, là où la maladie fait ravage.

Ce n’est pas la première fois que le choléra tue en désordre à Kondengui. Le milieu carcéral n’est pas salubre, le fait est là. Pour l’assainissement, ne faites pas confiance à la prison de Yaoundé. Mais encore, personne n’a surtout pas oublié les assassinats dénoncés en prison et que les autorités ont mis sur le compte du choléra. Jean-Pierre Amougou Belinga est en danger.

Peut-être que son clan ferait mieux d’écouter les conseils médicaux de cet internaute dont les écrits suivent : « La doxycline 300 mg (03 comprimes de 100 mg) dose unique orale peut être utilisée en mesure préventive (même dose pour le traitement) ».

Il demande de « donner ça à vos proches en prison. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement n'utilise pas cette mesure en milieu carcérale ou prévalent proximité et surpeuplement. À l'époque on l'utilisait d'emblée en cas d'épidémie de choléra. L'eau potable c'est bien. Mais si un proche est contamine en famille/prison/même en milieu de travail, partout où il y a possibilité de contact, il faut une hygiène extrêmement stricte pour éviter la contamination ».

Autrement dit, « tout ce qui sera touché par le malade : habits, couverts, lits, poignées de porte, bouteilles d'eau, etc. devra être décontaminé. C'est une maladie extrêmement contagieuse et très rapidement fatale, raison pour laquelle on doit vite enterrer les décédés de choléra, un peu comme ceux du Covid », souhaite-t-il.