Dans une intervention remarquée lors de l'émission GRAND DÉBAT diffusée sur CAM 10 Télévision, Me Emmanuel Simh a dénoncé ce qu'il considère comme un "deux poids, deux mesures" dans la réaction des autorités camerounaises face aux agressions contre des personnalités politiques.
"Il est naturel que nous puissions condamner une agression portée contre un ministre. Pas parce qu'il est ministre," a déclaré Me Simh, figure importante de l'opposition camerounaise. Avant d'ajouter: "J'ai demandé au Premier Ministre: est-ce que vous savez que le vice-président du MRC, Mamadou Mota, a eu le bras cassé à cause des gendarmes et le gouvernement du Cameroun n'a pas réagi?"
Cette déclaration fait suite à la récente mobilisation gouvernementale après l'agression présumée d'un membre du gouvernement, un incident qui a déclenché une vague de réactions officielles.
L'avocat et homme politique a poursuivi sa critique en soulignant: "On a le sentiment aujourd'hui au Cameroun que si on est ministre et on est agressé, ça devient une affaire d'État. Mais combien de Camerounais sont malmenés dans leur exercice politique?"
Ces propos mettent en lumière une préoccupation croissante concernant la protection des droits politiques au Cameroun, particulièrement pour les membres de l'opposition qui affirment être régulièrement victimes d'intimidations et de violences.
Le cas de Mamadou Mota, vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), cité par Me Simh, reste emblématique. Selon plusieurs sources de l'opposition, M. Mota aurait subi des violences ayant entraîné une fracture du bras lors d'une intervention des forces de l'ordre, sans que cela ne suscite de réaction officielle comparable à celles observées lors d'incidents impliquant des membres du gouvernement.