État d'urgence maximale : l'évasion spectaculaire d'un prisonnier sonne l'alerte à Kondengui

Evasion de prison

Wed, 10 Jan 2024 Source: www.camerounweb.com

L’information circule depuis plusieurs heures maintenant. Et, selon plusieurs observateurs qui tiennent à ce que justice soit faite dans l’affaire Martinez Zogo, il faut plus de vigilance à la prison principale de Kondengui à Yaoundé où est détenu Jean-Pierre Amougou Belinga.

L’activiste Shance Lion a écrit sur son canal digital : « Le président équatorien Noboa ordonne à l'armée de neutraliser les bandes criminelles qui ont pris des otages dans différentes villes du pays. L’évasion dimanche d’Adolfo Macias, alias Fito, 44 ans, ennemi public numéro 1, chef d’un redoutable gang, a poussé le président équatorien à décréter l’état d’urgence ».

En effet, dit-il, « élu sur la promesse de juguler l’insécurité, le nouveau président Daniel Noboa a, dès le lendemain, décrété l’état d’urgence pendant 60 jours avec un couvre-feu entre 23h et 5h. L’armée est ainsi autorisée à assurer le maintien de l’ordre dans les rues et les prisons. Mais la crise s’est aggravée ce mardi : mutineries dans les prisons, gardiens séquestrés, quatre policiers enlevés, un commissariat attaqué, explosions dans la capitale Quito ».

La source informe aussi que « né en 1979 à Manta sur la côte pacifique, Fito a commencé sa "carrière" dans la criminalité à l’âge de 21 ans. Il est arrêté une première fois pour vol aggravé. Son ascension dans le milieu ne s’arrêtera jamais. Après le meurtre de Jorge Luis Zambrano alias Rasquiña le 28 décembre 2020, qu’il pourrait avoir commandité, Fito devient le leader de Los Choneros. Ces dernières années, l’Équateur est devenu un centre logistique pour l’expédition de cocaïne vers les États-Unis et l’Europe ».

Dimanche, Adolfo Macias, alias Fito, 44 ans, le chef des Choneros, un gang d’environ 8 000 hommes, s’est évadé de la prison de haute sécurité de Guayaquil dans l’ouest du pays. Il avait été condamné en 2011 à une peine de 34 ans de privation de liberté pour crime organisé, trafic de stupéfiants et meurtre. Il s’était déjà évadé en 2013 et avait été repris trois mois après, rappelle Shance Lion.

Ce dernier ne manque pas de souligner que « des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans la salle de rédaction de la télévision nationale équatorienne. Les forces de sécurité équatoriennes tentent de rétablir l'ordre dans au moins six prisons où des émeutes ont éclaté lundi. Les troubles ont été déclenchés par la fuite du célèbre chef de gang connu sous le nom de Fito. Les autorités ont déclaré que Fito n'était pas dans sa cellule dimanche matin lorsque la police est arrivée pour le transférer dans une autre prison au sein du même complexe. Le président de l'Équateur a annoncé qu'il a introduit un régime de "conflit armé interne" dans le pays à la suite de troubles massifs ».

L’inquiétude a vite fait de gagner les Camerounais qui demandent que la justice s’occupe des coupables, de ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre au meurtre de Martinez Zogo. Pour le moment, Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko sont en prison de Kondengui. « Faites tout pour les y maintenir, on ne veut pas entendre de cas Fito au Cameroun », lance un internaute.

« Si une telle chose a pu se produire dans une prison de haute sécurité en Équateur, ce n’est pas au Cameroun que ça ne peut pas arriver », lance un autre intervenant qui sait les autorités pénitenciers capables de tout.

Source: www.camerounweb.com
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